Depuis quelques années déjà, une onde musicale venue de la lointaine Estonie déferle sur nos contrées. Loin de perturber nos sens, elle apporte cette petite bouffée d’air pur, annonciatrice d’un renouveau artistique que nous ne saurions refuser. Bien au contraire !
Ewert and The Two Dragons… Un nom qui effleure notre imaginaire, subtile référence à un folklore moyenâgeux, une musique dont l’essence même oscille entre un folk empreint d’onirisme, de mélancolie et… une pop à l’accent punchy. Et puis, Ewert Sundja, Erki Pärnoja, Kristjan Kallas et Ivo Etti, quatre garçons dont le talent n’a d’égal que la modestie.
Fort de la sortie de deux albums, The hills behind the hills en 2009 et surtout Good man down en 2011, le groupe balte que l’on ne peut s’empêcher parfois de comparer aux Mumford & Sons n’en finit pas d’enflammer la critique, accumulant les concerts, les festivals et par finalité, les prix.
Good man down… une simplicité aérienne des harmonies qui n’enlève en rien à l’ardente et luminescente musicalité des titres. Ewert and The Two Dragons y privilégie des instruments tels que le xylophone, les percussions (batterie, tambourin à grelots…), la guitare, la basse… enrichissant cette assonance acoustique, empreinte de l’album.
Maintenant que les présentations sont faites, je vous l’avoue… J’ai une tendresse toute particulière pour ce groupe car mon tout premier concert parisien, et bien… c’était eux ! Une première fois dans un lieu atypique, un squat artistique en bordure du canal Saint Martin : Le Point Ephémère !
J’étais impatiente de voir jouer un groupe pour qui le coup de cœur avait été quasi instantané ! Dès les premières notes du titre (In The End) There’s Only Love, extrait phare de leur deuxième album, l’effet avait été immédiat ! Et le reste des chansons n’avait fait que confirmer ce nouveau penchant. Merci au label bordelais Talitres pour cette découverte, soit dit en passant !
Et en live ? Un pur Bonheur ! Nous nous laissons porter par la voix tendre et suave d’Ewert, les enchainements mélodiques… Il y a cette musicalité intimiste qui s’instaure avec le public… à la fois envoutante et grisante !
Ewert and The Two Dragons, c’est cette ivresse, cette fraicheur, cette spontanéité qui manquent parfois à la pop anglo-saxonne.
Alors… Laissez-vous tenter !
Chantal Goncalves