Je redescends juste d’un tapis volant en forme de livre.
Couleur verte et volume apparenté à celui de la brique : Djinn City, de Saad Z. Hossain, 570 pages, Agullo Éditions.
Cette lecture frénétique -depuis quelques jours- m’avait entraîné fort loin. Youpi.
Voyages bannis en 2021, merci à la littérature de demeurer cette splendide porte de sortie mentale.
Evadé du banal, voici un opus singulier et mémorable, pour lequel il est recommandé d’abandonner une vision rationnelle de la vie humaine. En effet, vous allez découvrir en un dédale narratif un paquet d’êtres exceptionnels, des djinns. Tenez bon, ne lâchez pas votre pavé, cela secoue fort.
Sans révéler l’histoire, je vous promets du bizarre, du fantastique, du légendaire et du redoutable.
Ce grand récit invoque tant de personnages et d’entrelacs que sa richesse est presque excessive… cependant, accrochez-vous et vous ferez du bien à votre imaginaire.
Une des forces de Djinn City est de situer son intrigue complexe entre un passé lointain, mythique et sanglant et notre présent angoissé, plein à ras bord de smartphones comme d’injustice sociale, de mondialisation et de technologies génétiques exacerbées.
L’auteur n’a peur de rien, aucun paradoxe ne l’arrête et le pire est que toute cette gigantesque fable tient très bien. On y crache du feu, s’entoure de « champs de distorsion », vole, vit plusieurs siècles sous l’eau ou sur la glace (entre autres) …
Si vous aimez en vrac et sans incompatible cloisonnement : Harry Potter, les 1001 nuits, Warhammer 40000, Kipling, Octobre Rouge et la collection « Contes et Légendes « , ce curry multi épices, made in Dacca va ravir vos papilles.
Attention. Si vous commencez, vous serez attrapé par un sort de papier, mais en fin de…. conte deviendrez un véritable initié.
Djinn City, on l’a lu ou pas.
On sait ou on ne sait pas.
Je ne peux en dire davantage, sinon de vous plonger dans cette saga !
Jérôme « émissaire à rien » V.
