(photo : Throwing Muses, cover du single Drugstore Drastic, gros coup de cœur parmi quelques uns !)

Chaque fin d’année calendaire, l’exercice du récap’ est à la fois difficile et facteur d’humilité, pour un rédac chef de Webzine fort sollicité !

Amusant de voir ce qui « vient » spontanément à l’esprit, ce qui reste en mémoire, ce que l’on écoute et réécoute ou recommande à ses amis, et qui musicalement parlant vous semble plus pérenne qu’une ritournelle trop facile et bien éphémère.

Halte aux produits périmables, issus des comptines de ruptures d’une ex candidate de télécrochet à cheveux verts, à voix de souris et lyrics indigents ou des récits agités de gardes à vue d’un rappeur monochrome, dit « urbain » (car à la campagne, on ne peut pas soliloquer sur 1 accord et 1 sample en boucle ?), facilement confondable avec une cigale anémiée posée sur un sapin sec dans un feu de forêt méridional (pour la durée de vie, en tout cas), le tout consommé sans avenir via un site de streaming en ligne qui dévore sans scrupule 99.999 % de l’activité économique générée ! Et évidemment, je ne vous parle pas de la marée montante de chansons sans âme générées par l’IA « à la manière de… ». Affligeant.

Passons à mes choix, subjectifs, très subjectifs, en espérant un peu que vous les apprécierez aussi ?

  • Des concerts bons vivants

Larkin Poe @ Salle Pleyel : rock pur et sûr, attachant et ancré dans ses racines, énergisant et formidablement interprété, on ne peut qu’être emballé par les sœurs Lovell ;

John Maus @ Festival Rock En Seine : fou, atypique, déhanché, admirable, solitaire et jamais encore vu un type tout seul faire autant de mouvements…

Sam Sauvage @ La CLEF Saint-Germain en Laye : un vrai talent d’avenir, le CQFD que la France peut produire de la chanson pop rock un peu classe !

Bloc Party @ La Philharmonie de Paris : intemporalité d’une musique indie incisive, carrée, puissante, imbattable.

Hellfest 2025 ? beaucoup de bons concerts mais une chaleur de four qui aplatit tout et une épreuve physique réelle !

  • Une interview préférée

The Divine Comedy, aka Neil Hannon, this charming man is very smart (et son excellentissime album: Sunday Rainy Afternoon)

  • Une découverte atypique

Camion Bip-Bip : un mood LGBT radio-actif qui secoue avec force et conviction, en live comme en EP !

  • Et puis une découverte sensible

Spanish Love Songs : le vibrato d’une voix et des lyrics bouleversés

  • Et enfin une découverte de rue

Markus K., assis quelque part dans une ville de ce monde, cheveux longs, chapeau large, looper en action et guitare blues, l’essence même de la musique « populaire » au sens noble.

  • LE clip Youtube le plus regardé ?

Un remix piraté mélangeant des oldies « new wave » (on ne se refait pas !)

  • 5 albums parmi beaucoup, beaucoup…

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The Bousculaires : Le Sourire de Véga, électro animée, futée, organique et mémorable, 20/20 ;

Laura Cox : Trouble Coming, rock carré et niveau expert, chansons juste impeccables, honneur de la 6 cordes par une jeune femme à applaudir ;

Peter Murphy : Silver Shade, car un vampire ne meurt jamais, et un ancien Bauhaus n’a rien perdu de son charme vénéneux en nous hypnotisant avec sa voix de profundis ;

Kompromat : PLДYING / PRДYING, forcément, ils sont électroniquement et charismatiquement vôtres, un duo qui domine sans trembler une certaine idée du cold mêlé au brûlant ; indispensable et garanti sans IA.

Throwing Muses : Moonlight Concessions, parce qu’on ne se lassera jamais du timbre de Kristin Hersh, de ses chansons bizarres et de ses accords aimables au sens premier du terme (loveable, in English) ;

  • Des coups de chapeau à des gens qu’on a chroniqués et qui méritent notre amour (mais on ne peut PAS tout écrire !)

MERCI d’exister à Jah Wobble, Bertrand Belin, Irène Dresel, De Laurentis, Garbage, Kas Product, Sophie Auster, Sea Fever, Ménades, the Yets, Royal Republic, Putan Club et Franz Ferdinand.

 

Vous voyez bien que je suis éclectique et pas toc !

Jérôme ” when I am 64, c’était bien en 2025” V.

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