J’ai le plaisir d’interviewer par Zoom DeLaurentis, une artiste sensible et formidable, que nous suivons et apprécions depuis ses débuts. En 2015 j’avais parlé avec enthousiasme de son 1er EP et elle se souvient de ce post (ce qui me fait presque rougir). Son beau chemin (up to the stars 😊) se poursuit et la qualité de tout ce qu’elle entreprend n’a jamais cessé de nous toucher.

Aujourd’hui, elle propose un feu d’artifices de nouveautés et de pratiques innovantes, à la pointe de la musique électronique. Son chemin artistique se révèle une spirale ascendante qui lui permet de vivre et d’avancer, ce qui est plus que mérité. Sans compromission, elle se rapproche des sommets et cela mérite d’être souligné avec le sourire.

Je me souviens soudain d’Helena Hauff, autre musicienne à l’avant-garde de la musique amplifiée, qui révèle l’âme des machines et parvient à extraire de l’émotion des synthétiseurs, séquenceurs et boîtes à rythme.

Quant à elle, sa recherche personnelle l’emporte sur les chemins les plus neufs et inexplorés. La technologie lui donne les moyens de créer et elle en tire de belles choses, c’est précisément ce que l’on espère du futur.

Kraftwerk avançait vers le futur en mode kling-klang, elle dompte les circuits imprimés et les puces avec plus de douceur et de charme ;

Le chant discordant des dystopies finit par assourdir l’espoir que l’on pourrait attendre du progrès, DeLaurentis s’efforce d’en tirer du positif et de la beauté.

Un exemple ? Son utilisation sensible d’une sorte de Theremin vocal, déclenchant un chœur virtuel conçu par l’IRCAM, qu’elle pilote avec des gants magiques (créés par Imogen Heap), il faut suivre mais regardez la video postée plus bas et vous comprendrez !

DeLaurentis 2022, demandez le programme :

Un album-concept brillant : Unica

Le confinement lui a fait créer une « petite sœur » numérique, un personnage virtuel dont ses chansons nous narrent la naissance, l’évolution et finit par être autonome. Encore une fois, elle nous offre des morceaux sensibles et touchants. 10 titres que l’on a aimés, dont on pourra bientôt écouter des remixes.

Des clips vidéo remarquables

Que ce soit pour illustrer son album avec une utilisation virtuose des images 3D, c’est un plaisir de découvrir des images soignées et d’une poésie avérée. Personnellement, j’ai été impressionné par celui qui illustre Unica’s Cloud, avec un ballet de drones : meute presque vivante et aux ordres d’un personnage digne de Bilal. Ambiance encore une fois « science-fiction », mais de celle qui fait rêver…

/// Voir plus bas ///

Des prestations en live à venir

Elle sera le 16 juin à Paris aux Etoiles et le 3 septembre au Festival Elektric Park à Chatou (encore un projet : Avoriaz avec Joachim Garaud.

Et aussi (la classe) à New York lors du prestigieux Summer Stage Festival et pour le Bastille Day concert organisé par notre corps diplomatique.

Elle interprétera ses morceaux mais aussi des classiques français (Fauré, Satie, Ravel) : la France que vous aimez c’est ça, chers amis américains !

Une conférence TEDx 200% inspirante

Coup de chapeau total, car elle a enregistré un très beau « talk » qui parle de son histoire personnelle avec son instrument électronique de prédilection l’Ableton Push : la rencontre de la Muse et des circuits imprimés. L’exercice, reconnaît-elle est difficile, mais cette prise de parole est à retenir ! Et à Toulouse, devant 1000 personnes, c’est fort…

Cette admiratrice de Vangelis est bien une artiste complète, qui ne cesse de chercher des idées, mais aussi de s’entourer de compétences et talents, ce qui est une force supplémentaire.

Que dire, si ce n’est bravo et merci ?

Songazine, 100% fan de DeLaurentis pour longtemps encore, mais gageons que nous serons rejoints par de nombreux autres : les mélomanes, les gens de goût et tous ceux qui se disent que les machines sont au service des hommes et non l’inverse.

Jérôme «utopie > dystopie » V.

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