Je viens de tomber sur un recueil de Baudelaire en cherchant un truc à lire dans la bibliothèque de ma nana et le premier poème que j’ai lu m’a fait penser à toi. Je me suis dit qu’il fallait que je t’en parle et que c’était un bon prétexte pour t’écrire.
Ça fait SIX MOIS QUE T’ES PARTIE…PUTAIN, ÇA COMMENCE À FAIRE LONG !
J’ai hâte de boire un coup avec toi et de discuter un peu, de comparer le 20ème et le 21ème siècle, de parler de ce monde flingué, de nous foutre des modes de notre époque, des institutions foireuses, de notre société aussi vide que ma tronche lorsque j’essaye d’être un peu sérieux, bref…tu me manques poulette ! J’imagine bien que, là où tu es, tu dois faire des trucs complètement dingues ou que tu dois avoir des discussions interminables sur la condition humaine avec de parfaits inconnus, noyée dans les vapeurs de tabac, de whiskey écossais et de guitares hypnotiques. Ici, c’est la routine : froid parisien, réflexions Bukowskiennes, déclarations d’amour, délires musicaux et tâches ménagères.
Sonora part 2 sortira quand tu reviendras mais devine quoi… la part 1 a été chroniquée entre autres par « Rolling Stone »…cool, non ? Ça nous fait pas pisser plus loin mais ça fait vraiment plaisir et surtout, ça nous donne envie de continuer le trip.
Bon, je te disais un peu plus haut que notre petit Charlie m’avait fait penser à toi…voilà le poème en question :
« Qui aimes-tu mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J’ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L’or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages ! »
J’espère qu’il y a des tonnes de nuages au-dessus de ta tronche. UNE CHIÉE DE NUAGES ! De grands vaporeux, légers et lumineux, d’autres sombres, électriques et gonflés par la flotte. J’espère que le ciel qui te sert de casquette te fait vibrer dès que tu le contemples.
Je te kisse la tronche, les potes aussi. Biz Lady.
Phil
(Mallory, c’est aussi, bien sûr, un groupe apprécié chez Songazine)