Il y a un an, j’étais chez toi, parcourant les champs de Clisson, heureux et étonné à chaque minute ; l’ambiance, les looks improbables, les sourires, les décibels et l’esprit joyeux qui souffle sans discontinuer.
Cette édition 2019 est prometteuse, et pour dire vrai, il y a tant de noms sur le programme que je n’ai pas encore décidé quels concerts je vais aller voir/écouter/sentir.
Clutch ? sûrement ! Dropkick Murphys ? c’est possible ! Et puis Ultra Vomit, Sisters of Mercy, Sham 69, le Bal des Enragés, et puis et puis…
Cher Hellfest, tu es maintenant une institution, je le vois car des gens sérieux comme France Info parlent de toi. Arte diffuse des « live » et personne, même chez les cathos-fachos n’ose t’embêter (à part quelques agités, finis entre deux coups de sonnette).
Et il y a un an, qui aurait imaginé tout ce qui s’est passé sur Terre et dans l’Hexagone ?
Tiens par exemple, ces pauvres gilets jaunes qui n’en finissent pas de se cogner aux parois verticales de l’indifférence du pouvoir, éborgnés, matraqués, méprisés et pire que tout… impuissants à faire même changer le prix de l’essence après plus de trente semaines de révolte vaine. Dans un an, en parlera-t-on encore ? Qui s’en souviendra ? Et on ne va pas rentrer dans le débat de la pollution, du plastique, de l’évasion fiscale, des GAFA, des ventes d’armes et de l’impunité des politiques, cela va nous donner un blues… d’enfer !
Mais bon, cher Hellfest, toi tu fais ta part, tu aides des milliers de citoyens à se sentir bien, le temps de trois jours de folie et de décibels.
Qu’il pleuve comme un jour de quart de finale à Roland Garros ou fasse un soleil comme à Ouarzazate, tu t’en moques, tu cracheras du feu et du fun !
Danser sous les bombes soniques, boire moult bières, tout simplement se marrer, voilà ce que tu promets. Ces promesses seront tenues, tu n’es ni député, ni ministre, LOL !
Contrairement aux flûtes du « grand débat national » qui ont fait pouët pouët se sont tues, cher festival, tu fais encore du bruit, tu produis de la fureur et tu forges des souvenirs.
Moi je ne vote plus désormais, mais je participe et j’agis concrètement au quotidien, et aller te voir, Cher Hellfest, c’est un acte militant.
Alors, je te dis à très bientôt, avec le plaisir de retrouver des garçons, des filles, des femmes et des hommes qui feront yeaaaah et le signe de la main que l’on sait dès qu’on se croisera.
Bises infernales,
Jérôme « collapse avoider » V.