Porter le flambeau de la francophonie dans le monde, partager des émotions et donner à entendre de la belle musique : voilà ce que fait depuis 10 ans Chansons Sans Frontières. Allez vite explorer ce site et comprendre ce qui se passe là !
Ce concours d’écriture de textes de chansons, à partir d’un thème précis, génère chaque année des centaines d’envois, venus de dizaines de pays et permet à des auteurs de tous âges de s’exprimer, et à certains d’être récompensés. Les soirées de remises de prix sont festives et rassemblent une palette de talents de la chanson de notre cher hexagone.
Chez Songazine, ce type d’initiative nous plaît forcément, mêlant partage, humanisme, culture, solidarité internationale et promotion de notre langue aimée. La guerre fait rage, la haine se répand, l’intolérance montre le bout de son nez à petite moustache : toute action bâtissant des ponts entre les humains est à saluer comme il se doit.
Cette année, la grande soirée de remise de prix, intitulée La Nuit des Atomes Crochus avait lieu à Caen dans la jolie salle Big Band Café
Organisation au cordeau, salle remplie et même un beau ciel bleu : tous les ingrédients étaient en place pour passer un moment fort. Retour sur un programme riche en émotions et en belles surprises.
Regardez ce diaporama de superbes photos prises lors de la soirée par Lola Khalfa et maintenant, lisez ce qui suit !
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Ouverture par Shérazade, belle jeune femme qui nous transporte vers un orient métissé, onirique et polyglotte (elle chante aussi bien en azéri, arménien ou arabe). A suivre et prometteur.
Charly Venturini ensuite fait passer le courant et l’émotion en lisant des textes lauréats ou « coups de cœur » du concours. Un instant de poésie, sur fond d’images et de musiques. Le public écoute, occasion rare de partage de ce type dans une salle de concerts.
C’est au tour de la très douée Amélie Delaunay de venir nous enchanter avec sa sensibilité et sa touche personnelle, car elle a joliment mis en musique les textes gagnants (il est vrai très « porteurs » de mélodies, du fait de la qualité de leur écriture). Le number one de la soirée est très ému : Mikael est allemand, il vient de Kassel et a appris la langue de Molière en lisant Spirou, les BD françaises et belges, voilà qui n’est pas banal. Notez qu’il a appris l’existence même du concours 40 heures avant la date limite. Chapeau bas !
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Clou de la soirée : Sanseverino.
Un aveu : je l’avais perdu de vue, resté sur une (fausse) impression de chanteur français sympathique mais à tendance manouche, guitare sèche. Que nenni !
En power trio, notre homme est accompagné de deux excellents musiciens (basse et batterie), des pros qui assurent fort. Mais, surprise ô combien plaisante, nous avons du vrai rock and roll de la meilleure facture.
Sanseverino joue très (très) bien de la Fender Stratocaster ! Les ambiances à la Bo Diddley, ZZ Top, Chuck Berry ou le top du blues de Chicago sont là, avec ses textes impertinents, vifs et pan ! dans la tronche des cons.
Il sait nous prendre par les sentiments et nous touche aussi en solo, par ses compositions ou celle d’autres (la Tranche de Vie de François Béranger qui brille de sa pertinence et son impact et Magouille Blues en ouverture, intemporelle).
Les extraits de son dernier album « Papillon » sont formidables. Ses intermèdes entre les chansons font honneur à un esprit à la Coluche en forme.
Ce type est unique, gouailleur, humain, il transpire l’impertinence et la barricade. Merci. Une petite claque pour le public qui est enthousiasmé et apprécie.
En back stage il est cool et naturel, attachant ; lecteurs de Songazine, je dis respect et amitié pour cet artiste.
Résumons : une très jolie soirée, qui fait du bien.
On sera là pour la onzième édition !
Dans l’existence, j’en suis encore à me demander, à quoi ça sert de vivre et tout … mais si tous les gars du monde pouvaient se donner la main comme avec Chansons Sans Frontières, je me poserais moins de p*** de questions.
Jérôme « webzine sans frontières » V.