A la découverte d’une artiste émergente et atypique, à qui nous avons posé quelques questions.

Multi-talentueuse, elle se livre sans fard dans ces quelques réponses.

A découvrir par le son et l’image, sans hésiter !

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Q1 : depuis quand les renardes sont rouges et pourquoi ?

Rouge Renarde, car étant enfant, je faisais souvent ce rêve éveillé dans mon lit qui me terrifiait :
Je voyais en projection contre le mur d’en face un renard qui dévorait violemment une poule. Dis comme ça, ce n’est pas horrible, c’est la nature, mais pour mon âge, cela me faisait peur. Le renard finissait couvert de sang et entièrement rouge. Longtemps après, j’ai repensé à cette scène récurrente et je préférais évidemment être le renard. J’ai toujours été fascinée par ce qui me fait peur au premier abord. Également parce que simplement, j’adore le rouge et aussi, car le renard est un animal injustement persécuté et considéré comme un nuisible dans beaucoup de régions malgré sa grâce et son esprit intelligent.

Q2 : paroles en français plutôt qu’en anglais, est-ce difficile dans la pop musique ?

Je ne considère pas forcément faire de la pop musique étant donné que je ne suis pas connue, donc pas vraiment populaire. J’écris en français, car c’est la langue que je maîtrise le mieux. Avant de faire de la musique, j’aime écrire. Je fais une collection de carnets remplis de textes griffonnés. C’est la langue qui est la plus spontanée pour moi et la plus facile à manier pour dire ce que je ressens. Ma musique est difficile à faire connaître, pas parce que c’est en français, mais parce qu’elle est probablement bancale et pas vraiment bankable pour le moment. Je ne réfléchis absolument pas à tout ça quand je crée.

Q3 : comment qualifier le timbre de voix de Rouge Renarde ?

Je ne suis pas une chanteuse à voix. Ce qui m’intéresse vraiment, ce sont les mélodies, les textes et l’ambiance… Ce que ça fait ressentir, l’état dans lequel ça plonge. Je ne chante pas fort, j’ai une voix plutôt douce, un peu aiguë peut-être. Je ne suis pas sensible, en général, aux démonstrations vocales.

Q4 : seule en scène pour le live, parti pris ou demain avec un groupe ?

Je ne suis pas toujours seule, j’ai deux formules scéniques. Je joue soit seule guitare voix, clavier parfois… Ou avec deux acolytes et ami(e)s à la guitare électrique, au clavier, et au violon. Ils s’appellent Daniel Gwizdek et Céline Barrandon. Nous avons joué dernièrement au ciel à Grenoble avec des projections vidéos.

Q5 : clip pour « Cinéma » fait à la maison ? Donc comment, combien, avec quels outils ?

J’ai commencé à travailler sur ce clip il y a deux ans. C’est un clip entièrement en animations, complètement dessiné. Je suis également artiste plasticienne et je me suis servie de certains de mes dessins et peintures pour les fonds. J’ai aussi passé du temps pour dessiner les personnages qui dansent ou le renard qui court à la main, sur papier ou sur tablette graphique. C’était un travail de longue haleine, mais qui m’a beaucoup plu, car c’est très plaisant de voir ses dessins s’animer et vivre différemment.

Q7 : vivre de sa musique, un rêve, une réalité actuelle ou souhaitée ?

Je rêverais de pouvoir vivre de ma musique, bien sûr, mais pour l’instant, ce n’est pas vraiment le cas. Je trouve cela encore difficile de gagner des sous avec ma musique. Pour l’instant, je vis modestement grâce à mes tableaux.


Q8 : 3 artistes admiré.e.s (et vivant.e.s) ?

Si il faut en dire trois, maintenant, je dirais : Liesa van der Aa, Brigitte Fontaine et Cocorosie.

Q9 : grand projet 2023 ?

Le 27 février 2023 va sortir mon deuxième album qui comprend 12 titres. Il s’appellera « Dehors ».
D’autres clips vont également voir le jour et j’espère faire d’autres concerts.

Q10 : un message à nos lecteurs en ces temps plutôt sombres ?

Quand les temps sont sombres, comme souvent, en général, si on pense à tout ce qui se passe globalement, il faut regarder autrement et tenter des transformations. Imaginer et créer, c’est cela aussi, c’est un bon moyen de s’échapper et de transformer la parfois triste réalité.

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