Attention Camilla Sparksss fait des étincelles sonores avec ce second album Brutal ( On The Camper Records) dans les bacs depuis le 5 avril 2019. Chanteuse, musicienne, compositrice et artiste visuelle Suisse-canadienne, Barbara Lehnhoff, de son vrai nom, poursuit son inclination musicale en expérimentant un mélange de lo-fi, pop électronique et mélodique à des collages de samples issus d’une grande variété de genres musicaux tout en allant presque jusqu’à délicatement couper en démultiple sur sa platine des vocalises et autres synthés.
Voilà ce qui attend vos oreilles et vous ne serez pas déçus de ces onze titres avec la bonne entrée en matière électro du premier morceau « Forget ». Quant à « Are You Ok ? » c’est la question que l’on aimerait bien entendre parfois-souvent au gré du temps, du vent…et à ce titre-là se reflète des paroles à la réverb tantôt harmonieuse tantôt hachée et propulse dans l’orientalisme à coup de samples et de beat. Dès la fin on le remet au début jusqu’à ce que l’on soit habitué à la brutalité d’une rue où tuk tuk, scooters et circulation vive nous mènent à bon port (USB). Ensuite, « Womanized » c’est comme le soupir de Wonder Woman lorsqu’arrive à ses oreilles des commentaires de nature à froisser la féminité, ou la conscience collective d’une voix qui prend sa puissance dans la réverbération projetée et les percussions nous menant vers une issue plus impliquée dans le personnel. Puis pour laisser place à la libre imprégnation : « She’s a dream » contenant des riffs de guitares effrénées, souffles qui sifflent, choeurs féminins énervés et la batterie qui mène la danse du rythme avec le clavier ; « Psycho Lover » disséminant de l’électro psychédélique ; « Messing With You » au couplet introductif annonçant la couleur et la teneur balancée par la voix masculine dissolue dans l’amas de sons presque intolérable mais juste allusion à #metoo (à l’heure où cela remue les fondations du sexisme pour le droit à la parité ou l’équité plutôt que l’égalité) très bien exécutée, oreilles sensibles s’abstenir ; « Walt Deathney » superbe jeu de noms pour une ballade punky à la « fairy tell » ou plutôt la réalisation que les contes de fée de dessins animés n’existent que pour ceux qui les chantent et que même dans les contes de fée la mort existe aussi en fin de compte ; et enfin « Sorry » la berceuse que l’on ne s’attend pas à entendre à la douceur brutale de synthés qui s’entrechoquent et s’électrocutent.
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(c)Camilla Sparksss @LFSM 22 by Florie Berger Photographie
Van Mory-D