Alma - Burning Peacocks

Live Report, Théâtre des Etoiles, 08/12/2016

Très douce, la voix d’Alma Jodorowsky nous envoute durant tout le concert. Longiligne, en robe lamée hypnotisante, sa jeune assurance mêle des gestes ondulatoires à sa voix grave et juste. Ce soir, les Burning Peacocks nous joueront les titres de leur premier album, qu’ils dérouleront avec une aisance et une joie palpables.

Des morceaux pop, énergiques, dialoguent avec des guitares plus rock leur donnant parfois des allures de Velvet. On ne sait pas si le tambourin avec lequel joue Alma lors des interludes instrumentaux, est un volontaire clin d’œil à Nico mais j’ai trouvé ce soir la chanteuse particulièrement à l’aise et même sans une certaine timidité, vraie. Un peu l’inverse de Nico qui  avaient le timbre et l’air faux, la voix d’Alma est grave, belle et sincère. Le groupe se déploie sur la scène dans une esthétique qui nous rappelle les années 1980 ;  lumières bleues et solos de synthé, répondent à la guitare-basse-batterie qui viennent stoner un peu tout ça et rajouter une couleur particulièrement nouvelle. Basse, synthé et batterie, un peu en retrait du duo principal, jouent en connivence avec une grande justesse et ajoutent une touche rock très 70’s appréciable.

Un show electro rock pétillant, un duo pop envoutant.

Le groupe ouvre le set par leur tube Tears of Lava. La pop ressort et installe dans la salle une atmosphère confortable et en attente. La guitare de David Baudart nous accompagne et dialogue avec la voix d’Alma et du synthé créant un chœur à trois voix aux harmonies pétillantes. La salle est conquise ce soir là, entre amis et découvreurs du groupe, les chansons pop bien construites du groupe produisent des échos : Velvet Underground, Vines, Supergrass, Massive Attack…et bien sûr Air, pour la structuration et la touch electro des morceaux de cet album, produit par Jean-Benoit Dunckel.

On sent devant nos compagnons, qu’on prend maintenant en amitié, que la scène est trop étroite pour l’énergie qu’ils ont à nous donner. La batterie est cachée par le synthé, mais résonne, lumineuse, donnant le rythme et le ton à cette musique énergique et épurée.

Vient pour finir Games, premier morceau que le groupe a composé, sur lequel ils se lâchent littéralement. On sent la connivence qui les réunit dans la musique, et tous les musiciens et la chanteuse s’éclatent vraiment tous ensemble pour nous et pour la première fois ce soir là. « C’est la première chanson qu’on a composé, et c’est particulièrement important pour nous de la jouer pour vous ce soir », nous confie Alma.

Haut moment de performance, ce climax marque les derniers morceaux du show des Burning Peacocks et laisse un public conquis, avec un dernier rappel, et une très belle énergie. On en ressort heureux. Merci Burning Peacocks pour votre sincérité et votre générosité, et en avant pour le 2!

Lucie Mesuret

 

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