Après quelques milliers d’articles publiés, il arrive de se sentir un peu las ou en manque d’inspiration : c’est humain.
Cependant, certaines rencontres vous redonnent de l’énergie et la foi en la beauté de la musique, voire du genre humain ! Ce fut mon cas aujourd’hui, ayant la chance de faire la connaissance d’un musicien hors pair dont l’album m’avait enchanté. Bai Kamara est un gentilhomme, blues man émérite et tellement passionné qu’une interview avec lui dans un café à Bastille vous réélectrise sans retard !
Son dernier album est un petit chef-d’œuvre de la « musique du diable », intitulé Salone et sous la signature de Bai Kamara JR and The Voodoo Sniffers, chroniqué récemment ici.
Bastille, un jour de février, un café et interview matinale.
Déjà, notez c’est tout seul que l’artiste a tout écrit, composé, joué de chaque instrument et enregistré. Respect.
Il m’explique par ailleurs que certains morceaux sont issus de prises uniques en studio et 100% en live pour la partie guitare + voix. Bravo.
Cet admirateur de John Lee Hooker écrit de belles histoires (en anglais) et injecte des sujets actuels (parité hommes-femmes, addiction aux écrans, …) en s’attachant à suivre les pas des magiciens du blues. C’est réussi.
Pour un homme qui n’a jamais mis les pieds aux USA, il parvient à s’imposer avec classe dans le genre, lui qui vient de Sierra Leone et vit à Bruxelles depuis longtemps maintenant.
Ce qu’il dégage est un mélange évident d’élégance (il est toujours très « smart »), de gentillesse et de passion pour son art. Clairement inspiré et inspirant, Bai Kamara est présent, avec vous, avec son public et possède un charme sympathique qui saute aux yeux.
Opportunité pour lui d’être un peu plus connu, son label lance sa promotion dans 5 pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Angleterre et bientôt aux USA), ce qui apporte de l’oxygène à une notoriété plus que méritée.
Sa musique et sa personnalité son un mélange d’Europe, d’Afrique, de tradition comme de modernité : il est un barde électrique que l’on a envie de voir jouer en live ! Cela tombe bien, il sera présent à Paris dans le beau-chic cadre du Jazz Club de l’Hôtel Méridien le samedi 14 mars.
Allez-y, vous le verrez de près.Si vous n’êtes pas charmés, la Sécu vous rembourse la place et vous venez m’expliquer pourquoi…
Quant à moi, je me redis que je sais pourquoi j’écris, même si c’est pour convaincre un seul lecteur, un seul internaute.
L’esprit du blues veille sur nous, de Freetown à Chicago, de la Porte Maillot à Cahors, des rives du Mississipi aux bords du Lac Michigan.
Et ça, c’est cool.
Jérôme « can’t wait here too long » V.