Fierté d’avoir repéré ce groupe il y a trois ans et plaisir de vous présenter leur nouvel album. Aufgang : nom rude pour formation subtile et douée.
Désormais deux et non plus trois, ces musiciens experts nous proposent Turbulences, 11 titres intrigants.
Un mélange d’influences orientales, via Rami Khalife (compositeur et pianiste avec ses racines : une famille virtuose originaire du Liban magnifique), et d’électro futée que génère Aymeric Westrich. Cet orient rêvé, oublié, déchiré et ô combien multicolore.
Nous avons ici un cocktail qui vous fera tourner la tête : hypnotique, entraînant, parfois étrange. Le piano se fait même sobre et intime, mais la production donne un goût puissant à l’ensembles des chansons.
B.O. idéale pour un film qui parlerait de guerres oubliées et urbaines, de conflits interminables et d’alliances brisées, voire d’histoire d’amour difficiles et délétères. Des instrumentaux élancés et des orchestrations riches : le menu est copieux et les oreilles sont choyées.
Turbulences, mais quel beau nom pour un album qui se laisse écouter plusieurs fois, permet la contemplation d’une vitre constellée de gouttes de pluie et la méditation sur le temps qui passe. Daydreaming, disent les anglais.
A offrir ou à garder pour soi, comme un secret fragile, mais en tout cas impossible à ignorer, ce serait fort dommage.
Danke, Aufgang.
Jérôme « paysage » V.