Anne marche; tranquille.
L’air est doux sur les trottoirs endormis et elle s’enfuit dans une course du matin gris.
Anne s’enfuit; elle rêve.
Elle escalade la colline des Buttes Chaumont, l’âme en chanson.
Anne rêve; mélancolie.
Le soleil se lève et elle s’allonge, le cœur en éponge.
Tout autour d’elle le silence se fait; le ciel est miel, un croissant encore visible; le café ocre d’or, de rouille; indicible.
Le petit bonhomme avec son camion poubelle essuie les nuits passées, lessivées.
Anne ferme les yeux; elle s’en va.
Un tabouret qui tombe dans un fracas d’étoiles.
Tout autour d’elle la vie reprend son cour; « sous les ponts », « à perte de vue ».
De l’eau dans les caniveaux; « Dans un rêve », elle l’a « revu[e] ».
La dame aux pigeons s’avance, roucoulent les mies de pain dans ses poings; réveil matin.
Anne dort; elle s’envole.
Elle ouvre ses histoires de couloirs d’école, gueule d’espoir.
Anne s’envole; elle voyage.
Elle escalade les nuages DO-RE, piano dans le panier.
Anne chante; tranquille.
La musique est douce: c’est l’air de sa montgolfière,
« Tout est à refaire
Rien n’est impossible
On tirait dans l’air
Sur des cordes insensibles
« .

Anne nous invite dans son premier EP, pour un voyage en Montgolfière:

Augustin

 

pochetteep2

 

https://www.youtube.com/watch?v=ve8ARAgiwfM.

 

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