Je commencerai cette chronique par un aveu. Je n’ai jamais réussi à retenir l’ordre, les noms et les capitales comme la situation des 3 républiques baltes.
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Cependant, désormais, grâce à Osvalds Zebris, je saurai pour de bon que Riga… c’est la Lettonie. La lecture de son beau roman historique « A l’ombre de la Butte-Aux-Coqs » (Agullo, parution le 3 septembre) m’a éclairé et appris des faits historiques forts.
En 1905, déjà, une pré-révolution agitait la Sainte Russie du Tsar ! Certains se sont lancés, ont combattu pour la liberté et une répression impitoyable s’est abattue sur eux. On connaît la suite qui arrivera en 1917. En attendant, nous voilà au cœur de l’Histoire.
Ce roman fait vivre une série de personnages parfaitement plausibles qui sont précipités dans les tourments de troubles historiques. Nous les suivrons de l’enfance à beaucoup plus tard. Histoires de famille, d’amitiés, d’alliances et de trahison, vous verrez c’est complexe et riche. A ceci l’auteur rajoute un arc narratif où il est question de trois enfants enlevés, ce qui colore le roman d’un étrange suspense.
Nous ne trahirons pas l’intrigue (« pas de spoil, pas de spoil » comme disent mes -grands- enfants !)
Ce qui m’a semblé particulièrement pertinent dans ce livre est le récit vibrant d’évènements violents, marquants et surtout comment le peuple se mobilise, écoute une nouvelle qui bruisse, a peur, suit bêtement ou se rebiffe sans comprendre voire lynche ou brûle sur une simple rumeur et comment les trahisons ou les gestes héroïques peuvent arriver.
Une vraie réussite, car « A l’ombre de la Butte-Aux-Coqs » donne des réponses sans juger, explique sans sous-titres et instruit sans orgueil.
Riga, Lettonie, je ne sais toujours pas exactement bien placer les trois républiques baltes et leurs capitales sur une carte sans légende, mais mais mais je peux maintenant dire bravo aux courageux pré-révolutionnaires lettons de 1905 et merci à Osvalds Zebris pour cet admirable récit, documenté et riche.
Si je m’y rends un jour, je chercherai leurs traces !
Jérôme « plutôt rouge que mort » V.