Cet article est le numéro 2 sur 8 du dossier Dossier Steven Wilson

On retrouve dans “Ancestral” un univers propre à Steven Wilson. La gorge serrée dès les premières notes de piano, on sent monter une émotion étrange, tristesse mêlée de mélancolie lyrique et d’une pointe d’amertume.

Reason never seems to come to guilty men
Things that meant so much mean nothing in the end
That function is dysfunction and to hide the truth
Distracted by their faith, ignoring every proof

La flûte de Théo Travis, lumineuse, légère, qui rappelle les grandes heures de The Raven, utilisée avec parcimonie sur Hand. Cannot. Erase., contraste avec la gravité du chant de Steven Wilson, sublimé par une orchestration poignante. “Ancestral” porte en elle l’esthétique clair-obscur de Wilson et tout en étant solidement ancrée dans la modernité de l’album et rappelle les bijoux précédents comme The Watchmaker par exemple.

Come back if you want to
And remember who you are
‘Cause there’s nothing here for you my dear
And everything must pass

On sent dans la première partie de la chanson, conclue par le solo de Govan, une intensité croissante. Une émotion de plus en plus forte sur le point d’éclater. La pause est salutaire et le refrain permet de reprendre ses esprits avant la suite.

And after all, the sleet that falls on me

Après la beauté mélancolique du début, le morceau plonge dans une tension et une obscurité inquiétante. Nouvelle pause, planante, contemplative, pour reprendre notre souffle. Avec son final sublime, puissant, “Ancestral” est une perfection qui nous laisse hagards et heureux.

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