Les journées sur Les Francofolies de La Rochelle s’enchainent. Déjà le troisième jour !
Vite, j’ai rendez-vous avec Thomas Fersen ! Ça fait un moment que je ne l’ai pas applaudi. Je crois que la dernière fois, c’était aux Folies Bergères, il y a au moins 10 ans. À moins que ce soit au Casino de Paris… À force de faire des concerts, j’en perds ma chronologie !
***
Avec Thomas Fersen, je retombe en enfance. Je me rappelle des moments de vie, avec mon frère (même si je n’en ai pas – mais apparemment lui non plus), avec ma soeur aussi. Toute petite, puis ado. Je me rappelle les frustrations parce que je ne comprends pas, les jalousies aussi, parce que mon frère est trop beau. Les premiers amours aussi – et les premières crampes aussi. L’imaginaire surtout. L’espoir des jours. La poésie, plus que tout.
Avec Thomas, ce soir, j’ai 6 ans et j’observe les grands.
Avec Thomas, ce soir, j’ai 14 ans dans ma chambre. Je me prépare pour sortir, sur mon 31, même si c’est pour acheter le pain.
Avec Thomas, ce soir, je suis à moitié jardinier et je fais la cuisine.
Avec Thomas, ce soir, j’ai vécu les moments de toute une vie, en accéléré. Sur des textes clamés et joués, puis chantés, on a rigolé, on a frissonné et surtout on a fredonné et applaudi très fort.
Merci Monsieur Thomas Fersen pour cette jolie poésie et cette juste scénographie. J’ai encore le sourire aux lèvres et les yeux remplis de paillettes.
***
On continue les mots – ou les maux – toujours à la Coursive, avec Nochka. Encore une jolie découverte.
Sélection du Chantier des Francos, Nochka manie les mots et sa voix à la perfection. Elle propose des textes forts en émotions, mêlant dépression, relations sentimentales, rupture ou questionnements sur la vie. À chaque fois, elle chante avec ses tripes. À chaque fois, c’est frissons garantis.
Bravo Nochka !
Anne-Laure ou Vendredi de la poésie
