Mobkiss est un duo toulousain composé de Julie Gallifet et de Simon Boissard, que j’ai eu le plaisir de voir en concert à l’Alimentation Générale cette semaine. Pour l’interview, ils sont venus accompagnés de Laura Clémente, leur manager et directrice artistique. Gentillesse, peps et bonne-humeur, les Mobkiss ont tout pour plaire !
Pouvez-vous me présenter Mobkiss et me dire quel est votre projet ?
Julie : Nous nous connaissons depuis très longtemps avec Simon, puisque nous étions à l’école maternelle ensemble ; nous venons tous les deux de l’Aveyron, de Villefranche-de-Rouergue pour être précis ! Aujourd’hui nous habitons Toulouse. Simon faisait de la musique déjà depuis plusieurs années et de mon côté je mixais. Il y a 2-3 ans, Simon m’a demandé de poser ma voix sur un morceau qu’il avait écrit (Summer Wild), et ce morceau a bien pris. Et puis il y a un an et demi, avant un mix en première partie de Christine and the Queens, je me suis sentie bien seule dans ma loge ; je me suis dit que c’était le moment de se lancer ensemble avec Simon. Puis Laura s’est rajoutée au projet en tant que directrice artistique. Cela fait donc à peu près un an que nous travaillons ensemble. Notre premier concert date de juillet 2015 et là nous en sommes à notre quinzième concert ! Nous avons participé à plusieurs évènements, comme cette tournée l’an dernier avec la marque de vêtements « 64 », et nous aimerions maintenant pouvoir participer à des festivals.
Pouvez-vous me parler du crowdfunding que vous avez réalisé ?
Simon : Cela s’est très bien passé puisque nous avons dépassé notre objectif de collecte. Cela va nous aider pour finir d’enregistrer notre album. Notre projet est ambitieux et nous avons besoin de moyens pour composer un « pack » global, contenant un album complet et des clips. L’objectif est de rendre le projet viable le plus rapidement possible.
J’ai visionné les premiers clips que vous avez sortis – ils sont d’ailleurs très réussis, allez-vous en sortir d’autres ?
Laura : Oui ; nous aimerions avoir si possible un clip pour chaque chanson, car cela créée du contenu et permet la diffusion de l’image.
Simon : Je crois qu’aujourd’hui un groupe se positionne dans son ensemble, et l’image aide à visualiser le projet artistique et l’univers, c’est une continuité naturelle de la musique et des paroles.
Laura : Cela permet aussi une meilleure diffusion par les réseaux sociaux. Nous avons choisi de faire apparaître Julie et Simon, et seulement eux, dans les premiers clips, pour mieux les faire connaître, et pour valoriser ces deux personnages beaux et talentueux (rires).
Pouvez-vous me dire d’où vient votre nom de groupe « Mobkiss » ?
Simon : Dès le départ il y avait l’idée de la mobylette car c’est un symbole de liberté, c’est même le premier signe d’indépendance pour l’ado, comme le papillon qui sort de sa chrysalide (rires), c’est beau ça hein ?
Julie : C’est Simon qui écrit les paroles, cela se voit !
Simon : La mobylette est un objet populaire et accessible à tous, ce qui nous plaît beaucoup.
Julie : Mob tout court ne suffisait pas, nous avons rajouté « kiss » car on est tout doux (rires), et que cette notion d’amour est universelle et indispensable !
C’est toi Simon qui écrit les textes et la musique ? Comment trouves-tu ton inspiration ?
Simon : Oui. Les morceaux ne sont pas toujours aboutis, nous les retravaillons ensemble ; en quelque sorte, j’écris la base. Mon inspiration pour les textes, oh, comme pas mal de gens, sous la douche (rires) ! Quand je trouve une punch line qui accroche, je ne la laisse pas filer ! J’essaie ensuite de poser la musique dessus. J’aime bien la musique électronique, mais je suis aussi un amoureux de la mélodie (guitare ou piano), ce qui explique le mix des deux.
Julie : Ensuite nous décidons de nous répartir la voix. C’est du boulot !
Où en êtes-vous du projet d’enregistrement de l’album ?
Laura : Nous avons déjà un EP de 4 titres, et nous allons le compléter. Nous aimerions qu’il y ait 9 ou 10 titres sur cet album. Nous aimerions sortir l’album à la rentrée de septembre. Nous allons profiter de mon réseau pour essayer de bien le diffuser et faire la meilleure promotion possible.
Quel est votre rêve ? Dans 5 ans par exemple, où aimeriez-vous être ?
Julie : Moi je sais ! A l’Olympia (rires) !
Simon : Moi je voudrais aller jouer au Japon (rires) !
Laura : Si on pouvait déjà vivre de notre projet, avoir plus de notoriété et tourner vraiment partout, ce serait formidable. Pour l’instant, avec peu de moyens, cela démarre déjà bien, nous sommes contents.
Comment est-ce que vos familles et vos proches vivent cette aventure ?
Julie : Chez moi, ils sont plutôt fiers et contents.
Simon : Ma compagne pense que pour une fois, c’est un projet qui pourrait marcher (rires) !
Sur scène vous êtes vraiment comme des poissons dans l’eau, je me trompe ?
Julie : Même si on peut avoir le trac, ce qui est normal, la scène est vraiment le meilleur moment, le plus intense, et l’échange que l’on a avec le public est très fort.
Simon : Le trac est quand même une question d’habitude. Je me sens bien plus à l’aise aujourd’hui.
Pascale Baussant, en mode découverte pour Songazine