What is hip? What is cool?

J’écoutais FIP dans ma Fiat en filant, finaud et filou au boulot.

Fi ! Me fis-je, mais quel est ce titre extra, et me voici en train de groover, claquer des doigts, swinguer sur mon siège (ce qui n’est pas si commode, disons-le…).

The Juju Orchestra interprétait pour mes oreilles réjouies et mon cœur sautillant le titre “What is hip ?” extrait de leur album Bossa Nova is not a crime (2006). Recommandé pour toutes et tous en antidépresseur et vitamine à forte dose d’humeur améliorée. Ils posent la bonne question (et y répondent de facto par leur musique, leur attitude et ce morceau formidable). Etre hip ou cool ne décrète pas, cela se vit et se fait naturellement. « it’s a fact of life », dit-on dans l’intro du morceau.

Suivre la mode ou la fonder ? Et … être un copycat ou un original ? La frontière est ténue mais on vous rappelle qu’il faut éviter de trop rentrer dans le moule, sinon, vous finirez en tarte. On peut être hip et cool en tant qu’artiste avec de la recherche et de la sueur ou des heures passées à répéter mais ce que l’on finit par comprendre est que le talent doit préexister. D’un cheval de trait, même avec les oreilles taillées en pointe, vous ne ferez jamais un cheval de course.

Je repense à cette fameuse histoire pour enfants sur la vie de Mozart, beau texte dit par Gérard Philippe, où l’on nous rappelait bien : «… mais le don n’est rien sans le travail ». Le petit garçon au clavecin était sévèrement cornaqué par son daron, fallait pas rigoler, même quand on était le génie des notes. J’ai le disque de nombreuses fois, Gérard Philippe (top hip, option grande classe) est au paradis des comédiens et je renâcle toujours à bosser, malgré ses bons conseils… Ref. Wolfgang Amadeus, alors, on entend aussi le : « Un môme, c’est pas pareil », lancé par un Belmondo au top de sa forme comique, dans l’Incorrigible, perle peu connue du cinéma français, où Audiard nous faisait sourire aux éclats encore une fois avec des dialogues pétillants.