Une belle rencontre.
Steve Hogarth, chanteur et compositeur du mythique groupe Marillion (depuis 1989, et le groupe fut fondé en 1978). 20 albums en studio, une quinzaine de live, c’est un porte-avions du rock néo-progressif. Les fans (nombreux) pourront vous en parler mieux que moi, qui n’ai que près de 2500 signes pour vous rendre compte d’une interview matinale dans le célèbre et cosy Hôtel Alba Opéra (cadre idéal pour discuter et se sentir à l’aise). Et encore merci à Replica Promotion pour toujours organiser ces interviews au carré !
Il me faut témoigner de l’échange humain et très intéressant avec un gentleman, intelligent, buriné par l’expérience et toujours heureux de faire son métier de musicien.
Notez que sort ces jours-ci leur tout dernier album, dont le titre est FEAR. La peur ? En fait … F*** everyone and run, qui ne veut pas dire qu’ils sont devenus punks mais qu’ils gardent le cap de la liberté de parole.
Steve Hogarth me parle avec intelligence et lucidité de la responsabilité d’un groupe comme eux de rester conscients du monde et de ne pas baisser les bras. Les banques s’écroulent et leur PDG se sauve avec un bonus doré, mais Marillion ne trahira personne. Même la BBC l’a un poil déçu et nous partageons ce sentiment « d’installation de la peur » systématique par les médias/news hystériques qui tournent en rond. Eteindre sa TV, écouter un disque ou lire un livre tue les terroristes sans coup férir, nous en convenons !
Saviez-vous que Marillion est le tout premier groupe dans l’histoire à avoir financé un disque par le biais d’un crowdfunding ? Dès 1997 ! Lisez ceci.
Et leur site Internet, qui fut aussi en avance sur tout le monde contient une trouvaille très futée : le « Crash Course » CD que l’on reçoit ou télécharge gratuitement pour avoir une idée de ce que le groupe fait au sens large, sans idées préconçues ! Vous découvrez ce groupe et ce sont eux qui décident de leur vitrine pour éviter toute perception erronée ou a priori inexact.
Steve me narre une vieille anecdote où le groupe arrivant de Lyon vit son bus tomber en panne, l’équipe arriver après moult galères (un jour de grève) en métro à l’Elysée Montmartre et éviter les 100 fans qui campaient pour les voir afin d’être à l’heure pour jouer ! Notez qu’ils joueront à guiches fermés dans la mythique salle parisienne (qui renaît enfin après cinq ans de fermeture) le 10 décembre prochain. Et vous savez quoi ? Sa première épouse (ex-…) fut fâchée de ces retards et exigea d’aller voir… Rufus Wainwright.
Le cœur un peu lourd à cause du Brexit, il me confie qu’il faut rester toujours positif même s’il voit pas mal de nuages noirs arriver de tous côtés.
Quant à moi, j’ai été charmé par ce musicien au long cours, plein d’humanité et de sagesse, et bien sûr d’un talent que les années n’érodent pas.
Jérôme « run everyone and f*** »