Punaise mais quel bordel ! Déjà, quand on s’appelle « flic » en anglais, pas étonnant de déplacer plus de condés, de matraques et de képis que 36 matches PSG-Doha dans l’œil contre Marseille-Oseille. Même Rommel et Hannibal feraient demi-tour plutôt que d’attaquer Paname en ce moment…
Ensuite, pourquoi venir nous les briser menu si près de chez nous ? Le Bourget : mais WTF ??
Attends, le Bourget c’est moche en plus. Depuis Lindbergh en provenance des US, y’a plus personne qui va là-bas, à part mes vieux potes et moi, pour visiter le Musée de l’Air et ses Spitfire. C’est dire si c’est moderne, le coin !
Pourquoi tu n’as pas fait ton meeting au vert, tu vois les forêts les sapins, les arbres, le silence, les feuilles comme sur ton logo, tu sais genre nature et découverte ? La campagne et les vaches ça te dit vraiment rien de bon, ou c’est juste parce que les prochaines boutiques Hermès ou Ladurée sont à une tapée de kilomètres ? (faudra bien ramener un zoli souvenir de ce meeting à Madame, vu qu’un pin’s pourave avec la Terre et des petites jambes c’est léger, juste avant Noël en plus). Ou alors au bord de la mer, loin, bien loin du périphérique tout pollué ? Brest, c’est très classe, plein d’espaces pas trop cher, y’a la mer en face, la brise marine souffle le frais et on y croise des sous-marins tout plein. Qui plus est, les terrorisss on les verrait arriver de loin. Pour les fouilles à l’entrée ce sera même trop fastoche : Bigouden, tu rentres. Vladimir, on t’a reconnu. Obama, yes Sir. Le barbu, pan pan pan entre les deux yeux ! (Oh mince, c’était l’instituteur de Kerguémarplouguélec !)
Non mais sans blague, entre les routes coupées, les embouteillages, les escadrilles d’avions présidentiels, les longs cortèges de Volkswagen trafiquées et d’Audi menteuses, la construction d’une salle de congrès sur mesure, les paperasses et le nuage de pipotron, vous allez dégager plus de CO2 en une semaine que toutes les centrales à charbon à l’Est de Pékin pendant un an. Bref, Paris emmerdé, Paris fatigué et quand vous nous lâcherez la grappe (bio) : Paris libéré ! Alors, pour l’édition 22 (vlà les flics, facile) vous nous la jouez moderne : téléconférences, e-causettes, délégations minimales, déplacements en vélo et réunions assis en tailleur dans l’Atacama, après une brève collation au tofu et aux biscuits sans gluten. Quitte à brasser du vent, autant être au grand air, non ?
Un parisien râleur (d’accord, c’est pas un signe distinctif, mais merde, quoi !)