Le Canada, nous le connaissons bien chez Songazine : Dead Obies, Groenland, le sirop d’érable… Cependant, nous n’avons parlé que du Québec. Cette-fois ci, on change. Nous allons à Toronto, pour parler de The Wooden Sky et de leur quatrième album Let’s Be Ready.
Le chroniqueur est tombé sous le charme de la pochette. Une belle photo simple d’une artiste nommée Sarah Creskey. On aperçoit le groupe stationné devant un bar-café, dans une artère de Toronto. Dundas Street West, dans le quartier Roncesvalles Village (Merci Google Maps !). Il y a ce côté retro, genre blues country rock seventies, qui attire l’œil. Elle inspire à d’autres jaquettes prises dans la rue : Pronounced Leh-Nerd Skin-Nerd de Lynyrd Skynyrd (1973), The Allmand Brothers Band du groupe éponyme (1969), ou plus récent Songs That Don’t Have A Home des Black Keys (2008). En plus ils sont cinq chevelus et barbus, coïncidence, à vous d’en juger, fidèle lecteur.
Let’s Be Ready ressemble à du rock indé, saupoudré de folk. En résumé, on le caractériserait par du soft rock. Le chroniqueur se laisse porter par la tendresse de la mélodie. Le quatrième opus des Wooden Sky est d’une beauté simple, avec aucune prétention d’en faire trop. Cela reste un rock agréable avec zéro artifice. L’album est un voyage du Canada aux Etats-Unis. Le départ commence sur Queen Street à Toronto un samedi soir festif (Saturday Night) et continue sans s’arrêter. De bonnes sessions de guitares agrémentent les chansons comme par exemple dans Our Hearts Were Young. Notre favorite reste Kansas City. Une jolie balade mélancolique qui part de la ville de la famille Ward (les fidèles reconnaîtront), à San Francisco. Un brin de nostalgie demeure sur ce titre où les années Sunshine Of Love manquent au chanteur Gavin Gardiner. Shake For Me possède un côté planant au début puis une poussée d’énergie vers 3 minutes 20’’ et jusqu’à la fin. Une sorte d’apothéose en crescendo, qu’apprécient les oreilles. Guitares grinçantes mais audibles. Elle s’enchaîne ensuite par la douceur de la guitare acoustique de Gavin, sur la chanson éponyme. Seul avec sa gratte, il raconte une histoire avec une fille de Memphis, nommée Sarah.
Au final, Wooden Sky nous offre un album chargé d’émotions qui va de la tristesse à la joie. On se laisse tenter par une écoute intégrale de Let’s Be Ready. C’est un voyage mélodieux à travers les USA qu’ils ont maintes fois traversé lors de leurs tournées. Ils suivent les pas d’un certain guitariste connu, venu de l’Ontario, lui aussi.
Thomas Monot
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