Il y a des chroniques que l’on fait pour rendre service, par amitié ou fidélité, d’autres parce que l’on a aimé une chanson, voire la pochette ou une punchline de l’attachée de presse dans un mail un peu personnalisé.
Il y a des chroniques urgentes, qui viennent par magie sous mes deux index, à ne pas rater, où l’on se dit que son envie de partager aura malgré tout une valeur absolue, même si un seul internaute, un seul lecteur isolé dans son coin aura cliqué par hasard sur un lien que l’algorithme fou lui aura mis sous le nez.
Il y a des chroniques qui doivent être belles, qui ont devoir de tenir debout, de signifier quelque chose de sincère. Ne pas enfiler les clichés, les poncifs, les formules toutes faites et les jeux de mots faciles, les références qui rassurent et complètent le texte sans effort.
Pour Secret Of Elements et cet album Chronos, j’aimerais humblement que celle-ci appartienne à l’une des dernières catégories citées, car grande ici est mon ambition de vous donner à entendre et à aimer cet album d’un musicien que j’admire : Johann Pätzold. Déjà repéré (merci infiniment à Infiné) via ses productions précédentes que j’avais fortement appréciées (Momentum et Odesea = grandioses EP qui annonçaient un talent hors norme).
Ici qu’avons-nous donc ? Oyez et courez écoutez ces 11 morceaux, ô mortels.
Je vous propose, voire pourrais vous imposer là de la très belle et grandiose musique, subtil mélange d’électronique, d’instruments classiques. Chansons appropriées pour une révélation, une conversion, une épiphanie, un enchantement. Rien de moins.
Embarquement pour une galaxie sans paroles mais riche de couleurs et d’émotions qui traversent le champ des mesures d’aurores boréale et de fulgurances polyphoniques.
La bande-son d’après un ouragan sur un continent dévasté, la symphonie d’un monde mélancolique et futuriste.
Musique virtuellement « classique », ou « culte », Johann Pätzold est de mon point de vue dans la cour des grands. Sera-t-il reconnu ?
Time (Chronos) will tell.
Jérôme «pas mythos » V.