Le far se consomme Breton, ou encore proche d’une corniche iodée par des flots violents, fouillant avec désespoir une route céleste la nuit.
Le P.H.A.R.E qui nous éclaire musicalement en ces lieux, n’est pas du tout de la veine des flans aux pruneaux, ni même du système de signalisation sur une corniche battue par des mouettes diarrhéiques.
Protocol Hedonist for Alternative Retro Entities c’est une intelligence artificielle, créée par un humain, le multi instrumentiste, DJ, écrivain, réincarné, Jon Malkin (Sony Music, Columbia)
En quête de l’ « enlightment », ce savant pas totalement fou, nous livre une slow funk délicieuse, charnelle, qui en fonction de l’heure où vous l’écoutez risque de provoquer chez vous certains émois.
7 titres en anglais, qui ne souffrent pas du fameux syndrome « du français qui chante en anglais avec son accent de bourg la reine »
Sur son label « Lumière etherical records » (mais c’est donc ça le phare ??) est distribué tous les mois une chanson, le 7 du mois.
Slow Funk, (Daft Punk ?) les Bee Gees, Curtis Mayfield, on valide sans aucun problème ses racines musicales. Mais est-ce tout ?? assurément non, ce qui nous pète au visage comme le phare d’une Clio mal réglée, une nuit de Novembre, c’est la voix, féminine, Glam, haute perchée de l’artiste, comme des Louboutin sur une pochette disco.
Votre serviteur ici présent a contacté l’auteur, en lui lançant sur Messenger un simple « mais c’est vraiment toi qui chantes ?? » « Oui c’est bien moi » me valide-t-il un brin amusé ! Performance mes amis, vocalement ça monte haut et ça envoie.
Les morceaux nous envoient en fonction de la journée, sur des dance floors tardifs berlinois, la fin de nuit où sexuellement le rythme se fait plus lent et les corps tactiles, « karma sutra » avec cette atmosphère langoureuse est digne d’une playlist type radio Nova la nuit, ambiance baladeuse.
« Data love » avec sa basse profonde nous renvoie loin dans les années 80.
C’est bien plus qu’un simple hommage au funk, il y a une liberté musicale, on sent l’artisan du son, qui a pris son temps, qu’il a voulu précis dans le détail. Alors oui ça sonne Sade, la divine, et ça sonne bien, ça groove.
La prochaine étape en écoutant ce petit bijou artisanal, est la scène, en fermant les yeux, on verrait bien un atelier sonore, où habillé d’une blouse blanche, le savant maestro ferait la fête d’une musique Franken funk, qui ne demande qu’à être réveillée.
Chantre d’une liberté retrouvée, et d’une renaissance salvatrice, l’artiste éclaire à nouveau du haut de son P.H.A.R.E, l’envol d’un phénix qui renait de ses cendres, il va voler plus haut, plus loin, si si regardez bien l’éclat sur ses ailes.