Le groupe culte rennais, qui symbolise encore aujourd’hui la new wave à la française, à l’origine de la réputation de Rennes capitale du rock dans les 80’s, se reformera pour un concert unique le samedi 16 septembre 2017, au Liberté, à Rennes.
La formation originelle – Philippe Pascal, Frank Darcel, Thierry Alexandre et Eric Morinière – sera rejointe sur scène par d’anciens et de nouveaux compagnons de route afin de revisiter les deux albums du groupe, ‘’Dantzig Twist (1979)’’ et ‘’Rue de Siam (1981)’’, réédités par Universal le 19 mai dernier.
Frank Darcel, guitariste et co-leader du groupe, nous a fait la gentillesse de répondre à nos questions. L’occasion de revenir avec lui sur l’aventure Marquis de Sade, de voir dans quel état d’esprit il se trouve quelques jours avant le concert de samedi et de faire le point sur ses (nombreux) autres projets…
George Harrisson a dit un jour : ‘’Les Beatles ne se reformeront pas tant que John Lennon s’obstinera à rester mort’’. Dieu merci, vous êtes bien vivants.
Je me souviens de cette vanne, je crois que c’était même plus lapidaire : ‘’Tant que John Lennon sera mort’’. Oui mais alors tu souhaites quoi ? Qu’on meurt rapidement ? (rires). On est bien vivants. C’est un concert unique. On pensait jouer à la Salle de la Cité au départ, on ne savait pas que La Cité était impraticable à l’heure actuelle, et donc on se disait ‘’Si on fait 700 à 800 personnes à la Cité, en partie basse puisque le haut n’est plus ouvert, ça sera bien, ça sera une soirée entre copains et puis voilà. Et en fait, on a vendu 700 places dans les 24 premières heures de mise en ligne… La Cité n’étant pas libre, on devait jouer au Liberté en configuration ‘’club’’, c’est-à-dire en-dessous de 2000 places ; mais on a dû agrandir jusqu’à aller à une jauge de 3000 maintenant.
Il se sera espacé 13290 jours entre le dernier concert rennais de Marquis de Sade (le 28 avril 1981 à L’Espace) et le prochain le 16 septembre au Liberté. Pourquoi cette reformation ?
Tout est parti d’une expo sur Marquis de Sade organisée par Teenage Kicks, l’association de Patrice Poch*. Il a demandé à 24 plasticiens d’illustrer chacun un titre de Marquis de Sade aux Ateliers du Vent à Rennes. Il nous a contacté en nous disant ‘’Est-ce que ce n’est pas l’occasion de faire un concert ?’’. On s’est retrouvés un soir dans un bar qu’on fréquentait à l’époque (La Paix), la discussion s’est bien passée et on a dit ok.
Au début, retrouver un répertoire que tu n’as pas joué depuis autant de temps, ça n’est pas toujours évident. Tu ne sais plus exactement comment tu jouais les morceaux. Le premier mois de répétition a permis de redécouvrir le répertoire et de voir si ça avait un sens musicalement. Les morceaux sonnaient un peu intemporels, et à partir de là, on a compris que ce ne serait pas une démarche nostalgique, et on s’est dit qu’il fallait mettre les bouchées doubles dès la fin juin.
Et on a intégré, au-delà des quatre membres historiques, des invités : Xavier Geronimi à la deuxième guitare et Daniel Paboeuf sadien historique, au sax et un clavier, Paul Dechaume.
Frank, on ne te louera jamais assez d’avoir lu ‘’La philosophie dans le boudoir’’ du divin Marquis. Sans ta clairvoyance, le groupe aurait pu s’appeler ‘’Les Rats d’égout’’ et n’aurait peut-être pas eu le même succès avec ce nom improbable ?
Tous les noms que les groupes punk avaient à leurs débuts changeaient tous les 15 jours, donc ils n’ont jamais vraiment eu d’importance. Tant qu’on ne montait pas sur scène et qu’on n’assurait pas trois concerts de suite, on changeait de noms et on choisissait les noms les plus ahurissants possible. C’est Christian Dargelos qui a choisi le nom Marquis de Sade.
Et de fait, je n’ai lu ‘’La philosophie dans le boudoir’’ qu’après, une fois que le nom du groupe a été choisi. C’est un ouvrage extraordinaire. Le Marquis de Sade était un personnage libéral-libertaire avant l’heure, et bien sûr un libertin… J’ai beaucoup d’empathie pour lui.
Dans le film de Jean-François Sanz ‘’Des jeunes gens modernes : post-punk, cold wave et culture novö en France 1978-1983’’, Philippe Pascal dit ‘’qu’il y avait (à l’orée des 80s) une image à trouver et la musique à créer. Il fallait tout réinventer’’. Qu’est-ce qui pour toi a démarqué Marquis de Sade à cette époque à l’aube des 80’s ?
Je crois qu’après quelques périodes de tâtonnement comme tous les groupes, on a compris assez vite qu’on ne percerait pas si on ne trouvait pas notre son. Donc j’ai commencé à faire des plans de guitares que je n’avais repiqués de nulle part et donc à chercher un style de guitare personnel.
Dans les morceaux, une fois qu’on avait trouvé le flux principal, on n’hésitait pas à tout casser au milieu. Des groupes comme Père Ubu l’avaient fait mais on l’a fait à notre manière.
L’autre partie de la recette, si tant est qu’il y en ait une, c’est qu’on a énormément répété. On était vraiment des stakhanovistes de la répétition et ça, ça a fait la différence à l’époque : avoir son propre son c’est une première étape, mais pour le façonner et bien le faire partager sur scène, on a travaillé d’arrache-pied. Il n’y a de secret.
Pendant très longtemps, et encore un peu aujourd’hui, les groupes de rock anglo-saxons ont toujours une longueur d’avance. En Angleterre, soit tu as un bon groupe, soit tu vas jouer au foot, mais tu ne peux pas rester à tripatouiller dans la musique comme ça si tu n’as vraiment rien de spécial à proposer. Et nous, à l’époque dans Marquis de Sade, on ne connaissait pas les Assedic du spectacle, alors on quittait nos études ou nos boulots, et on se retrouvait en difficulté ; du coup, ça nous forçait à y aller à fond. Je crois que c’est vraiment nécessaire pour faire aboutir un projet.
Trouver son son, travailler beaucoup et ne pas avoir de filet de protection, voilà la règle je pense. Soit ça passe, soit ça casse, mais l’idée de s’installer dans un truc durable et sans âme ou de bricoler dans plusieurs groupes, ce n’était pas notre truc. Je ne dis pas que c’était mieux avant mais je pense qu’on imagine difficilement Joe Strummer aux intermittents du spectacle quand il a fondé les Clash…
Marquis de Sade a toujours développé une image froide et esthétisante, très arty, empreinte d’européanité… C’était votre marque de fabrique.
Une fois la décharge punk digérée, l’idée était de ne plus trop regarder vers Londres parce qu’on savait qu’à New York, il y avait des trucs plus intéressants et beaucoup de références européennes dans ce qu’ils faisaient. A Rimbaud, Verlaine, à l’expressionnisme ou au futurisme et d’autres mouvements européens, et c’est ce vers quoi on s’est tournés.
On aimait bien aussi le krautrock allemand, des groupes comme Neu ! et consorts. On aimait beaucoup Kraftwerk également, les instigateurs de l’électro. On aimait aussi vraiment lire, on lisait beaucoup et on en discutait ensemble. Tout ce qui s’est passé lors de la première moitié du XXe siècle en termes de mouvements culturels, c’est quelque chose de fabuleux. C’était une période incroyable, que ce soit en peinture, en cinéma et en musique.
Dans les références américaines que tu cites souvent, il y avait Television, Tom Verlaine, Richard Hell, les Feelies…
Oui bien sûr, mais il y avait aussi le premier album de Patti Smith avec ses références à Rimbaud. Vers 79 où le rock anglais a paru un peu plus brut de décoffrage et moins aventurier en termes de son. La recette Sex Pistols et Clash a été reprise par de nombreux groupes en Europe, c’était agréable à écouter mais ça n’avait pas le cachet de Television ou de Richard Hell musicalement.
Certains parlaient même de ‘’L’érotisme trouble du fascisme’’. Avec votre attitude sur scène, vos imperméables et vos cheveux courts, certains vous prenaient pour des fachos. Il y avait même des skinheads à vos concerts…
Qui a pu dire ça ? C’est un énorme malentendu. C’est un peu comme si on disait que les membres de Kraftwerk étaient habillés en facho… C’était des looks qui puisaient dans les années 30. On n’a jamais eu la moindre fascination pour le fascisme mais le fait est qu’à l’époque, si tu portais des pantalons avec des coupes années 50, que tu te coupais les cheveux et que tu mettais une cravate, les gens partaient en courant…
Les mouvements auxquels on se référait, expressionnisme ou Bauhaus, tout ça était clairement dans l’art dégénéré selon les nazis. Marquis de Sade aurait été très certainement un groupe dégénéré dans les années 30…
Tu as des groupes anglais qui ont un peu joué la provoc et nous on n’a même pas eu l’impression d’être des provocateurs. On faisait notre truc et on ne s’occupait pas de concepts politiques.
Etienne Daho avait une jolie formule pour décrire les jeunes gens modernes : ‘’Une armée de romantiques avec une esthétique de désillusions’’…
Je ne sais pas si le propos de Marquis de Sade était tellement romantique… Ce qui n’empêchait pas de l’être dans la vie privée… Notre propos était plus nihiliste que romantique. Désillusion ? Probablement un peu mais est-ce que ce n’est pas le lot de toutes les post-adolescences un peu turbulentes, de trouver que le monde n’est pas celui qu’on mérite, qu’on croit mériter ?
Il est assez incroyable de noter qu’à l’époque du ‘’No Future’’, la jeunesse en France et dans une partie de l’Europe, du ‘’bon côté du rideau de fer’’, avait un avenir en réalité. D’abord, tu n’étais pas refusé à la fac comme ça peut arriver aujourd’hui, et si tu finissais ton cursus universitaire, tu étais quasiment assuré d’avoir un job. J’ai fait 36 métiers pour gagner ma vie à côté de la musique, et c’était facile à l’époque. En fait le ‘’No Future’’, il me semble que c’est plutôt maintenant, des gamins qui ont leur bac et qui ne peuvent pas rentrer en fac faute de places… Qui vont ramer ensuite, à peine trouver une vacation chez McDo… Sans parler de la catastrophe écologique qui était tout de même nettement moins avancée à l’époque.
Par ailleurs, cette scission du monde en deux blocs – communiste et capitaliste -, même si je ne la défends pas évidemment, ça avait quelque chose d’extrêmement stable, et même rassurant intellectuellement pour certains. Même si pour nous, en tant qu’européens convaincus, le mur qui séparait les deux parties du continent était quelque chose qui nous heurtait et qu’on ne comprenait pas, même si on en connaissait bien sûr la genèse. C’est difficile de resonger à ça. C’était kafkaïen cette histoire de mur. Pour l’anecdote, on avait quelques fans en Hongrie ; je croisais quelquefois à Paris un journaliste hongrois qui avait de temps en temps l’autorisation de sortir du pays ; il me racontait la vie de jeunes qui écoutaient entre autres des cassettes de Marquis de Sade… Le fait que je me sois appelé ‘’Frank Prague’’ à un moment, dans ces moments où on change de noms de groupe et de patronymes, ça les touchait beaucoup. En réponse à ça, je me sentais redevable de quelque chose par rapport à cette jeunesse. La chute du mur, c’est un sujet qui nous tenait à cœur et que l’on a évoqué dans Marquis de Sade. Inutile de te dire que quand il est tombé, ça été une grande joie !
En septembre 1979, un groupe de jeunes anglais joue en 1ère partie de Marquis de Sade dans l’émission Chorus. Il s’agit de The Cure… Tu as eu des échanges avec Robert Smith et sa bande ?
On fait l’émission Chorus d’Antoine de Caunes ensemble, mais on est déjà venus à deux reprises avec The Stranglers et B52’s sans pouvoir jouer pour des raisons de grève et de droit de retrait des techniciens… La troisième fois où l’on vient, c’est avec The Cure, et à ce moment-là en France, on est plus connus qu’eux. Leur deuxième album vient de sortir et il n’y a pas internet à l’époque donc avant qu’un groupe ne s’installe, ça prend plus de temps. Ils ont ouvert pour nous. Je les avais déjà écoutés. J’ai adoré ce jour-là l’ampli de Robert Smith, le Roland JC 160… et j’ai acheté le même que lui 15 jours plus tard à Lyon, pendant notre tournée. Il n’y avait eu par contre aucun échange verbal avec le groupe, contrairement à ce qui s’était passé avec les B 52’s quelques semaines auparavant.
J’ai souvent pu le vérifier, récemment encore dans le cadre du projet avec Republik (NDLR : James Chance et le duo des Talking Heads Tina Wentworth et Chris Frantz ont joué sur le premier album ‘’Elements’’), que les groupes américains sont bien plus cools que les anglais. Les anglais ayant pour les français une sorte de mépris amusé, se demandant mais ‘’Pourquoi ces français font-ils du rock ?’’… Ils ont peut-être eu raison pendant un temps mais le fait est que je suis breton et pas français, donc je ne me sens pas concerné ! (rires)
Finalement, Marquis de Sade aura été une comète. Les divergences se mettent à jour pendant la préparation du second album ‘’Rue de Siam’’ (enregistré en 1980 et sorti en 1981) ?
On avait pris un producteur anglais, qui a travaillé à sa manière et il a séparé les phases d’enregistrement en différents laboratoires. Section rythmique à fond et en vase clos… Atelier guitare… (rires) Je suis le seul qui ait assisté à tout l’enregistrement, sauf les voix puisqu’elles ont été faites en Angleterre. On s’est finalement tous très peu vu pendant l’enregistrement. Avec Philippe, on s’est à peine croisés…
C’est pour ça qu’il y a eu cette impression d’avoir laissé trop le contrôle au producteur. Si le label avait eu plus d’argent, on aurait peut-être pu aller dans un studio avec résidence… On aurait pu écouter ce que faisaient les autres…
Au final, je n’aime pas tout dans ‘’Rue de Siam’’ mais c’est un album que je trouve réussi quand même…
Est-ce que tout cela est aplani aujourd’hui ? Vous en avez parlé entre vous ?
Ça n’a pas vraiment d’intérêt d’en parler puisqu’on ne va pas faire d’album derrière. On a notre répertoire, on le travaille et on essaie de rester à peu près fidèle à l’interprétation de l’époque, même si ce n’est pas une soirée nostalgie. Il n’y a pas de raison de ‘’moderniser’’ ou de transformer les morceaux au point que le public les reconnaisse pas. Le but c’est que les gens s’y retrouvent puisqu’on s’est arrêté brusquement ; on fait comme si, le temps d’une soirée, l’histoire reprenait.
Marquis de Sade s’est arrêté en plein vol, prématurément. Finalement, qu’est-ce qui aura manqué pour que le groupe prenne encore plus d’ampleur ?
Un label plus professionnel certainement. Et puis de vraies opportunités de jouer à l’étranger qui ne sont pas venues ou venues trop tard. Parce qu’une fois que tu as fait deux fois le tour de la France, un peu la Belgique et la Suisse, tu as fait un peu le tour, tu ne vas pas faire ça quinze fois.
Et on a su ensuite qu’il y avait des pressages étrangers de ‘’Rue de Siam’’, notamment au Portugal et en Suède. Le label ne nous en a même pas informé. Parce que lorsque que tu as un pressage étranger, ça signifie que tu es attendu, que tu peux aller jouer, que ton disque n’a pas été vendu en export. Ça signifie que la maison de disques localement était prête à collaborer à un concert.
C’est dommage, parce qu’en tant que groupe européen, si on avait commencé à jouer vraiment en Europe, peut-être qu’on aurait vu les choses différemment. Mais bon, je crois aussi qu’on avait l’impression d’être arrivés au bout d’une histoire tout simplement. L’époque n’était pas au compromis.
Avec le recul, as-tu conscience que Marquis de Sade aura été et est encore aujourd’hui un groupe culte dans la mémoire collective ?
(Hésitant) Oui et non, c’est-à-dire que je vois bien que le groupe a eu un impact et que les gens continuent à en parler. Après, si on se replonge dans les ambiances de l’époque, on était loin d’être le groupe français qui vendait le plus de disques… On jouait dans des salles respectables mais pas de grosses salles non plus… On a fait quelques beaux festivals.
Si c’est devenu culte entre guillemets, c’est parce qu’on a arrêté vite, donc ça a donné un aspect un peu mystérieux. Et puis, au fil du temps, les gens se sont rendus compte après qu’on avait fait quelque chose d’original. Mais ça s’est installé sur pas mal d’années…
Dans les années 90, je vivais au Portugal et Marquis de Sade était vraiment coté. Mais à Rennes, j’avais l’impression qu’on ne comptait pratiquement plus. C’est YouTube, avec le concert de Chorus, qui a permis au public de voir que ça tenait la route, mais nous, on avait un peu oublié… Alors le mot ‘’culte’’ me paraît fort mais je me rends compte qu’il y a une curiosité pour le groupe.
A Rennes, et dans toute la Bretagne, ça me semble criard…
Oui mais tu vois, il y a eu les 30 ans de Canal B (NDLR : radio fondée en 1984 dans le sud rennais, à Bruz, Fréquence 94Mhz) il y a deux ans, et ils ont repris quelques groupes rennais de l’époque. Les organisateurs de l’événement ne nous ont même pas invité, ils ont fait comme si on avait disparu…
Là on va se rendre compte qu’il y a des gens de tous les milieux qui vont venir nous voir…
On était assez populaires à Rennes mais pas forcément aimé dans le milieu musical. On était probablement assez arrogants, on pouvait être pénibles aussi je crois… Et du coup, on s’est fait aussi un peu détester à Rennes quand même. Mais je ne regrette absolument pas ! (rires)
Dans quel état d’esprit es-tu à l’approche du concert de samedi ?
Je suis content, j’ai hâte de jouer. Ça va être très curieux de monter sur scène devant 3000 personnes avec des gars avec qui tu n’as pas joué depuis 35 ans (rires)… C’est un peu étrange mais excitant.
Quelle sera la formation sur scène ?
Philippe Pascal (chant), Thierry Alexandre (basse), Eric Morinière (batterie) et moi-même (guitare). C’est super parce que c’est le vrai groupe. Il y a toujours eu beaucoup d’invités mais là c’est la vraie base. Plus Xavier Géronimi, Daniel Paboeuf et Paul Dechaume. Et quelques anciens Marquis de Sade qui viendront faire les chœurs sur une reprise.
On a du mal à croire que ce concert sera unique… Une reformation et une tournée sont-elles envisageables ?
(Catégorique) Une tournée sûrement pas non. Après tu sais, on n’était pas supposés jouer… Si une proposition se présentait, je n’en sais rien… Mais ça resterait extrêmement sporadique. D’ailleurs ça n’est pas du tout prévu. Je ne veux pas insulter l’avenir mais une tournée, un nouvel album, tout ça, non.
Sur un plan plus personnel, entre la sortie d’Exotica le 31 mars, la tournée française en avril/mai, la finalisation de ton polar ‘’Pagan’’ et la production de l’album de Nolwenn Korbell, 2017 aura été pour toi une année intense. Qu’est-ce qui te fait courir Frank Darcel ?
J’ai toujours été très actif. Il y a aussi beaucoup de projets dans lesquels je m’investis financièrement et à partir de là, tu ne peux plus t’arrêter. Je suis content de tous les projets que tu évoques et j’espère que des choses marcheront suffisamment… On sort un deuxième single de Republik en octobre (‘’Celui qui se souvient’’) ; on va donc repartir, on devrait rejouer au Petit Bain à Paris en novembre.
L’année prochaine, je n’ai pas de gros projets en chantier. J’ai envie de finir ce qui est commencé, d’aller au bout d’’’Exotica’’, de m’occuper du lancement de l’album de Nolwenn Korbell et puis j’espère avoir signé mon roman dans une maison d’éditions.
Mais je vais me ménager un peu de temps de repos car là, ce sont des années à 355 jours de boulot. Il y a un moment, il faut se reposer…
Mis à part le concert sur Paris, est-ce que d’autres dates de concerts sont prévues avec Republik ?
Oui, c’est en train de se dessiner mais plus probablement sur février 2018. Il faudra attendre les retours de la promo du nouveau single. On va attendre le concert de Marquis de Sade et ensuite, on va caler tout ça. Comme disent les footballeurs, c’est ‘’match après match’’ (rires).
Alechinsky.
La première partie sera assurée par TCHEWSKY & WOOD (duo électro rock formé de Gaël Desbois et Marina Keltchewsky).
* 40 ans après la formation de Marquis de Sade, la biennale Teenage Kicks et Poch Records rendent hommage au groupe culte rennais en organisant l’exposition ‘’Marquis de Sade 1977-2017’’, invitant 24 plasticiens, français et belges, à illustrer chacun, un titre de leur répertoire. Ateliers du Vent, à Rennes, du samedi 16 septembre au dimanche 8 octobre 2017. Vernissage le vendredi 15 septembre à 19h. Horaires d’ouverture de l’exposition : du mercredi au samedi de 14h à 18h30 et le dimanche de 14h à 18h. Entrée gratuite. www.teenagekicks.org
Crédit photo à la Une : Richard Dumas.
ça démarre à 13’40″…