Dehors la nuit enveloppe la ville. Un faible raie de lumière vient trancher l’obscurité de la pièce. Dans un coin, posé sur un meuble tendance indé, pardon, indus, un ampli Marshall Stanmore attend son heure.

Celle du réveil. Où les humains voudront démarrer leur journée avec des notes bien senties. C’est qu’il y en a eu cette année du bon son et des good vibes. Et puis ça a chauffé pas mal aussi…

Le Stanmore se souvient des Ep, véritables comètes réjouissantes prometteuses d’album intersidéral qu’il devait passer en boucle, presque à s’en user les circuits : la pop feutrée et aérienne de Silly Boy Blue (But You Will), l’univers singulier et envoûtant des Marquises à travers la BO du Tigre de Tasmanie et les riffs rugissants associés aux drums énervés du garage de Make Overs (Grip On You)… Mais en fidèle serviteur jamais il ne craqua, toujours les Ep résonnaient, d’un son viral, communicatif !

 

 

A d’autres moments ce sont des albums qui tournaient sans cesse, du matin au soir, du soir au matin.

« J’avais les potards tous azimuts avec le punk rock rugissant et engagé de Idles (Joy as an Act on Resistance), le post punk étourdissant de Rendezvous (Superior State) et les guitares affûtées et injustement méconnues sous nos latitudes du groupe incandescent Cash Savage and the last drinks (Good Citizens).

Toujours rock, toujours le volume à fond, on m’a fait jouer l’album concept opéra – rock Go to School des Lemon twigs : foutraque, barré, baroque, aux accents psychédéliques !

J’ai aussi saturé l’ambiance avec le sublime Pink Air d’Elysian Fields puis assuré la lumière grâce à Cat Power et son tant attendu / captivant Wanderer, épuré, quasi guitare – voix (même s’il laisse la part belle au piano) qui nous emmène avec elle dans ses tribulations.

J’aurais pu faire un duo avec le videoprojecteur quand j’ai joué le dernier album de Thom Yorke, l’aérien et sublimement mélancolique Suspiria.

J’ai adoré ré-entendre la voix bouleversante de la magicienne Marianne Faithfull en particulier sur The Gypsy Faerie Queen présent sur son dernier album, Negative Capability : j’en avais les circuits tous retournés !

 

 

Je redémarrais avec le second et bluffant album de rock brut d’Emilie Zoé, The Very Start, intrigant, qui m’a aspiré par sa profondeur et sa poésie.

Avec Amir, premier album du talentueux Tamino, je me suis fait tout en nuances : grave et dense pour mieux infléchir dans les aigus et dans l’émotion !

Je tremblais en libérant les ondes du lumineux et puissant Radiate de Jeanne Added et je restais suspendu dans un espace sonique indéfini jusqu’à ce que l’énergie du prodigieux Crave de Léonie Pernet vienne me relancer.

Enfin le souffle electro poétique, les vibrations hypnotiques de Fred Nevché et de son univers polymorphe m’ont porté jusqu’aux plages sonores de Valdevaqueros.

 

 

Décidément 2018 m’a ravi. J’ai entendu dire que des choses se préparent pour 2019. Ça me laisse peu de répit et c’est tant mieux. Je n’attends qu’une chose : les jouer ! Let’s play! »
Stanmore (speaker), Veyrenotes & Wunderbear

 

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