killing joke cover

Cher auditeur,

Le premier album (éponyme) de Killing Joke est une pierre fondatrice de la culture musicale que vous avez acquise dans le domaine punk /new wave.

Vous avez frémi en entendant le lancinant Requiem. Vous avez visualisé un pogo terrifiant que vous aviez exécuté, en sueur, et il y a bien longtemps pendant Wardance. Vous reconnaissez la guitare déchirante de The Wait dès la première note, cette bande-son d’une fin du monde à côté de laquelle le scénario de Mad Max serait pure fleur bleue et jus de myosotis rose. Vous avez balancé votre tête hirsute sur Complications, hurlé cent fois ce refrain fait d’un seul mot. Et vous savez que c’est mal d’apprécier un discours en allemand de l’époque noire que l ‘on sait, balancé en mix dans S.O. 36. (Vous n’en avez cure).

Vous étiez prêt à acheter une basse pour jouer celle, basique et prenant aux tripes de Primitive.

Vous vous êtes toujours interrogé sur la voix de fou et les yeux exorbités de Jaz Coleman. Vous vous souvenez de ses apparitions lors de concerts apocalyptiques, le visage peint, l’attitude bizarre.

Vous aviez acheté cet album en 1980, 4 titres en face A, 4 titres en face B. Vous en aimiez la couverture inexplicable, ce mur en noir et blanc surmonté de personnages ambigus qui semblaient parés à faire tout sauter.

Vous vous disiez : cet album de Killing Joke devrait figurer dans la chronique « Oldies »  de Songazine, parce qu’il est vraiment fort et âpre et grand et brutal et…bien d’autres choses encore qui vous rappellent votre jeunesse que vous aimeriez tant revivre.

Votre premier souhait est désormais exaucé.

Que voulez-vous de plus ?

Osez, demandez et vous serez peut être exaucé pour le second.

Jérôme « no complications » V.

 

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