Pas si simple de rédiger une chronique pour parler de cet album.
John Grant livre ici des chansons douces-amères (bittersweet, en anglais), empreintes de romantisme et qui sont pleines de sens.
Seulement voilà, pas facile pour un Frenchy de décoder toutes les paroles et les intentions sans de l’aide d’initiés.
Alors je « triche » un peu, et ma recette est simple. Il suffit de demander au grand Oracle 2.0 « John Grant Boy From Michigan, album review » et des réponses sont à lire. Le modeste rock critic hexagonal a de quoi s’inspirer.
Des sites de référence comme The Independent, The Guardian, Louder Than War, NME, Uncut et bien d’autres en parlent, ce qui est déjà un signe intéressant ! Remarquons au passage le vocabulaire riche employé dans ce type d’articles, les journalistes US et GB ne ménagent pas les figures de style et les images…
J’y apprends que John Grant parle de son coming out, de sa sexualité, mais aussi griffe l’ex (naze) POTUS, du « rêve américain », une statue de taureau qui lui fit peur enfant, de plein de trucs subtils et compose par avance la chanson à jouer lors de son enterrement (Just So You Know). Homme sensible et touchant, il partage fort ses émois et sa vision du monde.
Peu évident à première vue, mais l’auditeur est déjà séduit par la voix belle, profonde, expressive.
Les styles musicaux sont variés (ballades, rock doux, electronica directe (Best In Me, séduisante : totalement bleep avec texte parlé et vocoder et Rethorical Figure que ne renieraient pas Devo et les Cabaret Voltaire de bonne humeur).
L’homme est doué, il nous en fait démonstration avec moult machines savantes et acrobaties numériques polyphoniques mais en gardant de l’organique et du sensuel à chaque étage.
Album riche que l’on rangera dans la catégorie « grower » (que l’on apprécie mieux à chaque écoute) et qui doit lancer l’effort de chercher les « lyrics » pour les lire lorsque l’on pas 200% bilingue.
Pas si simple de rédiger une chronique pour parler de cet album.
Jérôme « humble rock critic and trying harder » V.