La Rochelle, lundi 14 juillet – En ce dernier soir de festival, la scène Jean‑Louis Foulquier a vibré, dès 18h00, aux sons d’un plateau formidable, mêlant rap, slam, chansons intimes et world music jusqu’à la tombée de la nuit, devant un public estimé à près de 12 000 spectateurs.
Francos 25 @Elia Thomas
Marwan Abdelhamid, alias Saint Levant, a ouvert la soirée avec un set hybride où l’arabe, le français et l’anglais se mêlent à des rythmes R&B et hip-hop empreints à la fois de nostalgie et de résistance. Né à Gaza et exilé en Californie, son mélange de cultures a porté un symbole fort ; chaque chanson résonnant comme un appel à l’espoir et à la mémoire collective.
Puis, Dinaa du Chantier des Francos s’est produite au changement de scène. Apportant une parenthèse sensible de sa voix douce et travaillée sur des textes introspectifs, elle a su capter la lumière pour créer un moment suspendu.
Enfin, place à un sublime moment de grâce avec Ben Mazué (chouchou !). Ce conteur des temps moderne a offert un set oscillant entre slam et chansons intimes, en revisitant chronologiquement ses titres préférés – et les nôtres aussi par la même occasion ! En invités surprise, son pote de toujours : Gaël Faye et aussi Yoa, qui se produisait également aux Francos, puis Pomme et Grand Corps Malade en vidéo chantée. Avec une proximité assumée, Ben Chouchou a enveloppé la grande scène d’une ambiance intimiste et sincère, donnant un terrible goût de « j’en veux encore ».
Plus tard, le groupe emblématique IAM a pris le relais, apportant une énergie urbaine et nostalgique, juste avant le feu d’artifice. Les Marseillais ont livré un show conscient, puissant et fédérateur, rappelant, à coups de refrains chantés à l’unisson par la foule, pourquoi ils restent des figures du rap hexagonal.
Pour clore le festival, le très attendu -M- chantait avec Lamomali, son groupe métissé du Mali. Accompagné de Toumani et Sidiki Diabaté à la kora, et sublimé par la voix de Fatoumata Diawara et l’Afro Pop Orchestra, le groupe a revisité ses classiques et les titres phare de -M-, révélant un folklore africain puissant aussi bien par ses sonorités ethniques que par ses couleurs vives et sa scénographie poussée. Un spectacle riche de sens et de beauté, comme un voyage vers l’âme du monde. Une fusion de l’ancestral et du moderne pour un voyage humaniste et universel. Y a pas à dire, on M !
La Team Songazine, complètement lamomalisée
