J’ai la chance de parler avec Agnès Gayraud, aka La Féline, alors qu’elle rencontre moult journalistes « web » au Point FMR, Paris. (merci à Xavier pour cette organisation toujours souriante)
Ceux qui suivent un peu notre webzine savent que nous apprécions l’artiste et son œuvre.
Adieu l’Enfance nous avait captivés, touchés et Triomphe son dernier album fort séduits, de façon différente.
De façon évidente, sans flatterie, il faut avouer que nous apprécions Agnès en l’estimant figurer dans la rare cohorte des belles personnes. Grâce et empathie, intelligence, présence et volonté de partage sautent aux yeux. La Féline avance à pas feutrés et nous écoutons ses explications détaillées, passionnés au sujet par exemple des paroles de son dernier opus.
Elle y évoque, de façon poétique et travaillée des thèmes comme la renaissance et la métamorphose, ce qui nous a précisément portés à les écouter. Que peut la musique ? S’interroge-t-elle en tant qu’artiste. Nous pourrions en débattre quelques siècles sans tarir d’arguments.
Beaucoup répond l’auditeur qui fait l’effort et passe un peu de temps à s’imprégner de ses chansons plus délicates.
Voilà en fait ce qu’en prenant du recul on apprécie dans ce disque : l’évidence n’est pas aveuglante, la découverte se fait au fur et à mesure et varie selon ce que chacun décidera d’y trouver.
Exactement comme les vers du « Plongeur », chanson dont l’inspiration lui vint d’une fresque décorant une tombe antique. Elle donne à lire et à réfléchir à ce sujet son son blog.
Je l’ai écrit déjà, la Féline et ses chansons font partie des trésors musicaux pour lesquels on oscille entre frustration de ne les voir mieux reconnus et volonté de les garder pour soi et un poignée d’êtres estimés. Être honnête, juste, favoriser les fidèles au détriment des curieux, Agnès me le dit et je la crois.
On admire le travail pour l’artwork de la couverture de Triomphe, œuvre du photographe Alexandre Guirkinger (voir ici un article sur lui, fort bien écrit), avec l’idée de faire allusion avec force aux portraits des indiens – nord américains- réalisés par Edward Sheriff Curtis.
Il avait saisi leurs visages et ces expressions qui nous regardent droit dans les yeux, avant d’être décimés et de rejoindre les vertes plaines du ciel où le Grand Manitou les accueille parmi les bisons et des paysages sans fin…
Vous voyez, en s’intéressant à la Féline, vous découvrez de l’Histoire, de la poésie, un photographe, de la musique précieuse.
Et nous lui adressons notre reconnaissance et notre amitié, en nous retirant sur la pointe des coussinets.
Jérôme « 9 lives » V.
PS : son tout nouveau clip de la chanson « Séparés »