Geyster alias Gaël Benyamin est un artiste sonore généreux, avec 13 albums au compteur, depuis 2003. Arpentant les sentiers du classic rock en 2013, avec DOWN ON BROADWAY, ou alors le coté folk jazz…en 2015, bref le bonhomme se balade avec talent d’un style à l’autre, il est doué !

Dans la genèse de son album EUPHORIA sortie en septembre 2020, sur les réseaux sociaux compétents en la matière, l’auteur compositeur interprète, surprend son monde dans le désert du Nevada à bord d’un bus, le « LAGOODVIBE », un studio d’enregistrement solaire, aménagé, dans un camping-car à l’américaine, grosse classe. Original.

Armé de son piano Rhodes, le sieur Geyster a décidé de faire groover la planète, dans une urgence palpable où le carpe diem devient une obligation sonore, une invitation à se déchirer les pieds sur le dance floor avant … quoi d’ailleurs ? une fin de monde ?

Véritable ode « dance-floor scénique » dévoilée en 3 parties elles-mêmes découpées en 5 morceaux, (sauf la dernière partie), l’auteur qui visiblement à envie de danser et de faire danser, nous convie à une fête ou Giorgio Moroder, Cerrone et Herbie Hancock sont les invités de marque.

Single terriblement accrocheur sur terrain dansant, le devin « we can’t dance together » hymne anti covid, commence avec un chuchotement féminin en italien, on a les poils qui s’hérissent, et éventuellement une libido qui s’agite… 

« Qu’on me donne sur le champs le dance floor le plus proche !!!! »

Récit d’une frustration auditive, entre une femme et l’auteur qui ont l’air de finalement pas trop mal vivre le fait de ne pas pouvoir danser ensemble ; malgré des appels à l’aide (?) de la jeune femme, elle aussi, en manque de gesticulations qu’on devine rythmiques, ahhh la danse, ce langage du corps.

Piano Rhodes en embuscade, qui vient fignoler cet hymne disco volontiers généreux en basse, du bpm en veux-tu en voilà taillé pour envoyer valdinguer la table du salon et faire résonner la boule a facette. Cette chanson est un tube.

Découpé en plusieurs parties, donc, l’album n’est pas qu’un revival disco, ce sont aussi des ambiances, une véritable composition de musique à l’image, pour des films.

Un plaisir, pour les oreilles « Eventide » rappelle la bande son d’un Vangelis dans Blade Runner, « Tunnel of love » appelle le battement d’un cœur en recherche d’un corps…

« Fancy free » envoie grave, mais alors il faut vous expliquer chers lecteurs, que c’est aussi lui qui chante, accompagné par des voix féminines, répondant du tac au tac, les chœurs se répondent aux cœurs. C’est un appel à l’amour et on répond présent.

EUPHORIA est un délice sonore, qui fait un bien fou, à consommer dans sa voiture, à fond bien évidemment, ou dans le salon, pour le moment.

Cet album est essentiel dans une période morose, un anti dépresseur bienvenu, une petite répétition des pas de danse pour préparer la réouverture des dance floor, ON A HATE, oh oui ON a hâte !

PY

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