Songazine part en Australie, non pas pour dénicher les futurs ACDC (cf : Airbourne), mais plutôt ceux qui se proclament héritier d’Oasis. Ils sont trois et se nomment DMA’s. Ils nous invitent avec leur premier album Hills End, dans le monde de la Britpop.
Depuis leur chambre de Newtown, banlieue de Sydney, trois jeunes compositeurs Tommy O’Dell, Matt Mason, Johnny Took, ont ressuscité en douze morceaux : la Britpop des années 90. Vous savez, ce mouvement qui a vu sévir des groupes comme Oasis, Stone Roses, Blur, The Verve et Cie. Certains critiques musicaux de l’époque les englobaient sous le terme de Madchester. Traduction Made In Manchester, épicentre du genre. Néanmoins cette inspiration des nineties leur a donné cette originalité et leur force au DMA’s. En effet, si on regarde l’inspiration des groupes d’aujourd’hui, ce sont souvent les sixties, seventies, voire eighties qui priment.
La mélodie de DMA’s est remplie à la fois de moment de tendresse, mais aussi de fougueuses envolées rock. On apprécie Lay Down pour la guitare Smithienne. Delete est la musique idéale pour un slow au bal de fin d’année du campus. To Soon, est une des favorites de Songazine, elle est plus énergique, énervée. So We Know est une balade de guitare acoustique couplée avec une électrique qui dégage un son lointain. On retrouve une certaine tristesse dans les paroles. La chanson parle du manque d’un être cher dans notre vie. D’ailleurs, la plupart d’entre elles sont baignées dans une douce mélancolie, matérialisée par la voix monotone et suave de Tommy. Melbourne possède le côté baggy des Stones Roses. Blow Away est celle qui se rapproche le plus dans la sonorité d’Oasis. Même si les autres n’en se trouvent pas dépourvus de ce côté.
S’ils sont les héritiers d’Oasis, qu’est ce que pensent les frères Gallagher ? Un site musical australien a posé la question à Noel Gallagher. La réponse n’est pas tendre : » I’m going to boo DMA’s, when I see them ». Il va même mentionner son frère: « Oh, all right, okay, well, they’re kinda Liam fans really them« . Puis il s’est rétracté sur ses propos, plus tard, dans une autre interview : « No, I can’t say, I’ve had the displeasure of listening to it yet.” Pour autant, il faut prendre ses dires avec des pincettes. On connaît tous le tempérament des deux frères, tout ce qui n’est pas d’eux, n’est pas digne d’être de la musique. (voir Le site themusic.com.)
Au final, Hills End est un album qui se laisse apprécier. On ressent une vitalité, une douceur électrique dans la mélodie qui rend ce côté plaisant à l’oreille.
Thomas Monot
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