Un coup de cœur qui traîne dans ma « to do list » depuis trop longtemps et qu’il me faut partager par le biais d’une chronique incitative, mélancolique et néanmoins joyeuse, à la façon de quelqu’un qui pleurait une minute avant et se met à rire sans véritable raison.
Il faut que je vous dise aussi que j’écris cela tout en jouant avec Plume, mon chat qui me rapporte de façon canine et touchante une petite souris en peluche, que je dois lui relancer fréquemment. « Bon ! », se dit un lecteur potentiel il y vient, oui ou non, ce rédacteur ? Oui, j’arrive, mais je signale qu’on peut écouter de la musique et se livrer à ses occupations favorites, donc restons patients.
Ah, oui, encore un aparté avant de vous parler de ces 11 morceaux superbes… J’ai écouté plusieurs fois cet album, intitulé ken (sans majuscule) et je m’étais construit une image mentale du chanteur. Etant donné que sa voix me fait irrémédiablement à Lou Reed + David Bowie + Peter Murphy (Bauhaus), je pensais à un type au visage anguleux, très mince, habillé de noir…
Ok : tout faux ! (voir ci-dessous). Dan Bejar me pardonnera, j’espère.
Et ce nom, m’enfin … « Destroyer », est plus adapté pour un trio speed-punk ou metal-thrash… encore compris de travers, moi.
Or, et c’est la surprise du chef, nous avons ici des ballades romantiques, pleines de souffle et de nuances. Les paroles suintent les regrets, la mélancolie, les illusions perdues et l’élégance de ceux qui regardent le navire de leur vie sombrer en restant au garde à vous et en grand uniforme à la passerelle.
Lorsqu’on a écouté en entier l’album, l’envie est forte de le remettre au début, voire d’ouvrir une deuxième bouteille (mais de bon vin). C’est une suite de mélodies entêtantes et qui vous collent à la peau, vous attrapent par le bras et vous demandent pardon. Adorable et touchant (je suis sincère).
Plume s’est un peu lassée de jouer avec sa souris, elle est couchée sur mes pieds, je peux finir cette critique tranquillement. Je vais être sérieux 15 secondes et vous dire que cet album figurera dans mes 10 plus agréables découvertes de 2017. Ainsi, cet ultime morceau on l’on peut entendre dire « la règle du jeu » avec ce terrible accent américain m’a fort troublé, ému et j’en redemande. Je vous souhaite d’être aussi magnifiquement surpris par ken.
Jérôme « un peu random, ce soir » V.