En tant que vieux fan, tout en restant journaliste curieux, j’ai eu la chance de te rencontrer dans les locaux de ta maison de disques [PIAS], à Paris.

Chance.

Voilà que ressort « 1964 », 40 après sa sortie intiale et donc 20 de plus que ton année de naissance. Tempus fugit, non ?

Aujourd’hui même, comme on dit Brest-même, voilà quelque chose de beau pour ceux qui t’écoutent ;

Album de la consécration large public, avec les tops chansons que sont « Je m’en vais » et l’incontournable « Brest », pour nous faire venir les larmes aux yeux, bien entendu.

Bonus = l’album dans sa version originale enregistrée aux studios Miraval avec l’orchestre lyrique d’Avignon, jamais éditée à ce jour.

L’objet (genre cadeau pour Noël à se procurer) c’est « EDITION 20ème ANNIVERSAIRE Double LP avec booklet 36 pages contenant photos et textes inédits, « avec fourreau et lenticulaire ».

Rooooo c’est beau.

Je t’ai donc rencontré in personam ; moi trop bavard et enthousiaste et toi, plus effacé, un peu ralenti, très sobre dans les réponses, parlant d’une voix douce. Evidemment, évidemment, n’oublions pas tu as survécu à un méchant crabe pas dormeur qui t’a attaqué les cordes vocales en écrasant les remords et les clopes fumées. Pas de longues phrases de ton côté, mais l’œil qui scrute et la mémoire de tout qui tient le cap. Si nombre d’artistes avec autant de modestie que toi, je leur souhaite aussi d’avoir ton talent et de marquer autant de cœurs par leur œuvre.

Tu me glisses qu’il y a des gens qui passent tes chansons lors d’enterrements ou d’autres circonstances capitales, ce n’est point le cas de quiconque touche des droits à la SACEM…La pérennité, le souvenir, la durée, ce sont les marqueurs effectifs des grands de la chanson. Tu en es, c’est indiscutable.

Breton tu es, fidèle à ton âpre cité et je te comprends. J’ai habité quelques années dans la ville de Recouvrance et de la rue de Siam, celle qui est au bout du bout et qui se mérite comme disent justement les Matmatah, on l’aime contre vents et marées, « mais nom de Dieu que la pluie cesse »…

Mais tu repars, tu redémarres, en février 2025 tu seras sur la route (sans trop forcer, hein ?) et ceux qui t’aiment connaîtront toujours tes paroles par cœur. Si si tu verras, il y aura du monde et ils seront heureux.

 

Cher Christophe Miossec, juste te dire merci d’être là, et depuis 1964 jusqu’en 2064 (peut-être) de continuer à faire route avec nous.

A l’Ouest, toujours du nouveau, gast aussi donc :

Jérôme «ex-29200 » V. 

 

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