
Dans une époque hyperconnectée, hyper-angoissée et hyper-caféinée, voire hyper-trumpisée, il était grand temps qu’un artiste vienne mettre un peu d’hyper-émotion dans nos oreilles saturées.
Bonne nouvelle : Gregory Hoepffner, alias ALMEEVA, débarque avec Hyperlife, un album d’électro qui ne fait pas les choses à moitié – il les fait en hyper.
Oubliez les clichés du producteur laptop-sueur dans une cave à Dortmund, ALMEEVA, lui, a façonné son album entre Paris, l’île suédoise de Hönö (qu’on soupçonne d’être en fait une métaphore ludique pour « j’avais besoin de calme ») et Göteborg, dans le studio du sorcier du son Christoffer Berg (Fever Ray, The Knife ou Depeche Mode, rien que ça). On part donc déjà sur un pédigrée hyper qualitatif.
Hyperlife est le fruit de six ans de gestation. C’est long ? Oui. Mais c’est comme le vin, les très bons crus prennent le temps. Entre moments de doute, doutes musicaux, doutes existentiels, et sûrement quelques cafés suédois trop corsés, avec des gâteaux à la cannelle, Mister Hoepffner a trituré, effacé, reconstruit : il a mis son cœur dans les machines. Résultat : un disque qui sonne comme une hyper-caresse dans une hyper-tempête.
Musicalement, on se promène dans une électro sensible et dense, entre hyper house, techno mélodique et pop synthétique qui n’a pas peur de danser avec ses émotions. Chaque morceau est une catharsis rythmée, une sorte de thérapie pour tous où le dancefloor devient divan, et où la vie est plus simple avec un bon kick bien placé et une nappe synthé bienveillante.
ALMEEVA, un homme … hyperactif qui a déjà fait du hardcore, du math rock, de la pop et qui, sans crier gare, produit un disque d’électro à faire pleurer les machines. Mais sans jamais tomber dans l’hyper-sérieux : ici, on fait de la musique avec un cerveau vif et un soupçon de génie.
Alors, si vous cherchez un album pour vibrer, transpirer, méditer et vous redécouvrir entre deux breaks techno, Hyperlife est votre nouveau compagnon. Attention toutefois : risque d’hyper-dépendance élevé.
Nul doute que ça va hyper marcher.
Jérôme « hyper bol » V.
PS : vu qu’on est hyper-connectés on a demandé à l’I A de créer une nouvelle pochette d’album hyper-colorée