Une fusion de mélodies Rock et Irlandaise rythmée par un enthousiasme sans faille et une envie frénétique de partager ses émotions .. ArCy, originaire de Bourgogne tend à s’affirmer comme un nouveau visage du Rock en France. Nul doute que Vincent, Silène, Tifène, Alain, Michel, Batiste, et Manu sauront vous charmer dès les premières notes !
Leur premier album, Empreintes, sorti le 31 Mars dernier connait d’ailleurs un succès notable.
Avides de Belles découvertes, nous sommes empressés de contacter le groupe afin d’en savoir un peu plus … Vincent, chanteur et guitariste du groupe a accepté de répondre à nos questions :
Bonjour Vincent ! Si vous deviez présenter Arcy en quelques mots, que diriez-vous ?
Nous sommes originaires d’un village de Bourgogne qui se nomme Arcy sur Cure. Il s’agit d’un groupe intergénérationnel aux influences musicales hétéroclites, avant tout une aventure humaine sans ambition précise au début mais qui a abouti sur une formidable dynamique et beaucoup de plaisir.
Qu’est ce qui vous a donné envie de jouer ensemble ?
Nous sommes tous musiciens depuis de nombreuses années. Nous nous sommes rencontrés un peu par hasard ! Et puis ARCy s’est progressivement étoffé. Je pense que l’envie commune à tous les membres du groupe était de partager des émotions avec le plus grand nombre de personne possible.
Le travail en studio a été très intéressant mais au fond de nous, nous sommes plus un groupe ‘’ live’’ car la musique doit être une énergie qui circule.
Comment pourriez-vous décrire votre univers musical ?
Il est multiple. A titre d’exemple Batiste, notre batteur est assez branché métal, tandis que notre chanteuse Tifène affectionne le Blues, la Soul … Silène , la violoniste est une inconditionnelle de la musique Irlandaise. ArCy, c’est un peu une convergence de styles et d’influences qui donne cette alchimie là.
Vous avez été Lauréats du Tremplin du Festival en Othes dans l’Yonne. Que retenez-vous de cette expérience ?
C’était une superbe expérience !! La salle dans laquelle nous nous sommes produit a accueilli de grands noms de la musique ( Johnny Halliday, Jacques Brel, etc …). C’était la première fois que nous ne jouions que nos compositions à nous et le public a été tellement enthousiaste. C’est d’ailleurs ce qui nous a donné la confiance et l’envie de faire un album.
Quel est votre meilleur souvenir de concert ?
Question difficile ! Chaque concert est unique et un peu magique. Les premières fois sont toujours très fortes. Alors si je ne devais n’en citer qu’un, peut être celui où nous avions été sélectionnés sur la scène centrale de la ville Dijon pour la fête de la Musique . Il s’agissait de notre première grosse scène, on jouait avec des groupes pros, il y avait énormément de monde, nous étions tous un peu comme des enfants émerveillés et le concert a été fantastique.
Vous avez également donné des concerts dans plusieurs lieux atypiques tels que les Grottes d’Arcy,le Château du Chastenay… Pensez vous que la musique et le patrimoine entretiennent un rapport particulier ?
Oui, bien sûr. Nous sommes également intimement convaincus qu’il est important de faire résonner ces monuments avec des émotions actuelles, que ce ne soit pas que des endroits de souvenir. Les différents concert dans les grottes étaient incroyables, ne serait-ce que pour l’acoustique de l’endroit.
A ce propos, pourriez-vous nous parler du tournage de votre premier clip (Empreintes ?)
Lors du mixage de ce titre j’ai eu comme un flash : j’ai vu une personne danser dans un château. Il s’avère que le propriétaire du château du Chastenay est une personne qui connait et apprécie notre musique. Il nous a donc prêté sa demeure le temps d’un week-end en vue de la réalisation du clip.
Nous y avons convié deux danseuses, et nous sommes mis au travail ! Tout le monde a accepté de jouer le jeu et ce fut un très beau moment, très créatif et un peu hors du temps.
Pour l’anecdote, il parait que c’est le monument le plus hanté de la région ..
Empreintes contient des compositions originales, sauf Le Chien qui a été écrite par Stéphanie Carraud. Etait-ce une manière de lui rendre hommage ?
Evidemment. Stéphanie était notre amie. Elle chantait avec moi aux débuts d’ArCy et elle avait une
réelle présence. Avec Michel, elle avait composé le Chien, qui est une chanson que nous pourrions peut être qualifier de ‘’critique’’ ou « féministe ». A travers ses paroles, elle s’employait à dénoncer certaines situations que connaissent les Femmes au cours de leur vie. Cela nous semblait important. Tifène l’interprète magnifiquement sur l’album, comme une sorte de clin d’œil en sa mémoire.
Vous semblez être très engagés, notamment pour l’écologie comme en témoigne le titre éponyme de l’album ?
Il est vrai que nous sommes tous très concernés par l’écologie. Raison pour laquelle nous avons voulut que cette chanson sonne comme un message à la nouvelle génération. Après nous faisons de la musique et ne sommes pas là pour donner des leçons ! On dit juste ce qu’on ressent au fond de nous…
Quels sont vos futurs projets ?
De retrouver la scène le plus rapidement possible !! Nous aurions dû honorer plus d’une quinzaine de dates cet été, et jouer dans des festival, dont l’un où nous partagions la scène avec Cock Cobin.
Nous souhaitons faire vivre notre album, nos chansons et nous retrouver ensemble.
La période que nous traversons est- elle selon vous propice à la création ?
Durant le confinement, nous n’avons pas trouvé l’inspiration nécessaire pour écrire , si ce n’est à propos de faits d’actualité forcément lié à la pandémie et donc un peu ternes. Tout était trop uniforme et répétitif pour nous permettre d’explorer d’autres sujets d’écriture. Nous avons donné deux sessions live sur Facebook mais c’est assez déshumanisant au final. Ce qui nous plait lorsque nous sommes en live, c’est de ressentir le public vibrer. Il y a une certaine osmose qui se créer et c’est elle qui nous anime.
Autre chose à rajouter ?
Oui, il me semble important de souligner qu’ArCy a une histoire particulière. Voire un groupe naître dans un petit village de 400 habitants et se retrouver sur les routes pour jouer à Paris, Lyon et ailleurs … On reste dans le local mais ce n’est pas une volonté d’être tendance de notre part… C’est avant tout une belle histoire de solidarité et d’humanité qui est née comme ça. Tout le monde au sein du village s’est impliqué : les commerçants nous prêtaient leur camion pour transporter nos instruments lors des débuts. Ce sont également eux qui nous ont offert la première batterie !
D’ailleurs l’album Empreintes a connu un grand élan de solidarité de la part des distributeurs locaux pendant la crise récente. Et pour finir, le propriétaire du château qui nous prête sa demeure pour un clip et un concert. Jusqu’au bout c’est une très magnifique expérience que nous vivons !
Emma Forestier