Neal Black & The Healers présenteront le Vendredi 26 Juin leur nouvel album: A little Boom Boom Boom. Le musicien, qui entretient une relation privilégiée avec ses fans français depuis de nombreuses années, était de passage à Paris !
En tant qu’amateurs de (très bon) Blues, nous ne pouvions faire autrement que de profiter de sa venue dans la Capitale pour lui poser quelques questions …
-Bonjour Neal ! Comment allez-vous ?
Tout va bien !!!
-Vous avez très souvent joué en France (et en Europe), quel est votre meilleur souvenir de concert ?
C’est assez difficile de dire quel a été mon ‘’meilleur ‘’ souvenir. Je fais des tournées dans le monde entier depuis trente ans ! Mais ce que je peux dire c’est que je suis content que des personnes viennent nous voir jouer !
-La Guitare semble être votre instrument de prédilection. Est-ce qu’il y a en a d’autres ?
Je ne joue pas d’autres instruments sur scène. Mais je me tourne parfois vers l’harmonica, lors de sessions d’enregistrements, afin de trouver une nouvelle mélodie. Le Piano m’aide également, notamment pour trouver une nouvelle façon d’exprimer des choses.
Si vous deviez citer un seul Artiste qui a influencé votre musique, lequel serait-il ?
Peut – être Johnny Winter pour la guitare …Et Bob Dylan, Tom Waits, Townes Van Zandt pour les paroles.
-Vous avez joué avec Chuck Berry et Lucky Peterson. J’imagine que cela a été une experience inoubliable
Oui c’était très intéressant de voir leur manière de travailler. J’ai fait des concerts avec Chuck Berry à New York mais j’ai également beaucoup appris en accompagnant d’autres musiciens, par exemple Jimmy Dawkins pour ma première tournée américaine en 1990. Johnny Copeland et Jonnie Johson m’ont-fait partager leur expérience lors des concerts que j’ai fait avec eux.
J’ai également joué les premières parties de Stevie Ray Vaughan, Paul Butterfield, Leon Russel au Texas dans les années 80… Je me souviens aussi de mon premier festival Européen: le Montreux Jazz Festival avec The Chambers Brothers !
Si je devais citer une des collaborations qui m’a le plus marqué est celle que j’ai faite avec Larry Garner, parce que j’étais fan de sa musique. Cependant, travailler avec Robben Ford sur mon nouvel album a été incroyable !
Beaucoup d’expériences enrichissantes et de rencontres extraordinaires que je n’imaginais pas vivre lorsque j’ai commencé ma carrière de musicien.
– Pour votre 12e album, vous avez choisi pour titre: A little Boom Boom Boom, titre pour le moins surprenant …
C’est une référence au sexe, mais aussi au double sens qu’on rencontre souvent dans les paroles de Blues …
– Pourriez-vous nous en dire un peu plus concernant son enregistrement et son univers musical ?
On a commencé à l’enregistrer en Allemagne il y a deux ans. A ce moment là nous étions en tournée, ce qui nous ne a pas empêchés de nous y consacrer durant les moments un peu plus calmes. Nous l’avons terminé en France, plus précisément à Pau au Celestine Studio.
L’idée, c’était d’avoir un album qui renfermait plusieurs nuances de Blues …
– Nous avons le plaisir d’y retrouver plusieurs musiciens avec lesquels vous avez déjà collaboré, par exemple Fred Chapelier …
J’ai travaillé avec Fred sur plusieurs tournées et notre collaboration musicale remonte à 2005. Il est un peu comme mon double à la guitare et c’est toujours un réel plaisir de travailler avec lui. C’est quelqu’un qui apporte toujours de bonnes idées !
J’ai aussi été très content de travailler avec le légendaire guitariste Robben Ford et l’excellent joueur d’harmonica, Nico Wayne Toussaint. D’ailleurs, il est un de mes bons amis et j’ai aussi travaillé avec lui pour des projets antérieurs.
– A Little Boom Boom Boom comporte 11 compositions, dont une qui figurait sur un de vos précédents albums. : Saints of Orléans. Si on connaît la version avec Larry Garner, la jouer avec Fred Chapelier vous a-t- permis de porter un regard nouveau sur ce titre ?
J’ai simplement voulu l’aborder avec un groove différent ! Et être accompagné de Fred Chapelier à la guitare c’est aussi très bien !
– A ce propos, les compositions sont assez hétéroclites. On y retrouve le blues, bien sûr mais aussi des notes de rock et même des rythmes plus latinos comme dans Alabama Flamenco. Un clin d’oeil à Santana ?
Alabama Flamenco a été écrite il y a plusieurs années au Texas avec mon ami Gib Wharton qui est aussi un guitariste, et Val Cronk. Peut être qu’être proches du Mexique nous a inspiré des sonorités latines …
– Deux reprises sont également présentes au sein de l’album …
Effectivement, j’ai repris deux chansons : Une de Bobby Charles (Why Do People Act Like That,) et une autre de Jimmy Dawkins (All For Business).
Ce sont des artistes que j’affectionne parce qu’ils ont un côté un peu décalé, ils parviennent à s’émanciper des codes du Blues sans pour autant en trahir les origines.
– C’est cette même liberté qu’on retrouve dans vos compositions, notamment pour Secrets et Shoesshine Suffle !
Oui ! C’est étrange parce que très souvent, je mets un certains temps à composer mes chansons alors que celles-ci ont été écrites en trente minutes ! Je les aime beaucoup, elles sont Blues sans être dans les standards.
– Quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Et bien j’espère que nous pourrons reprendre les concerts à partir de Septembre, et jouer pour notre fantastique public en France et en Europe !
– Quelque chose à ajouter ?
Merci à tous pour l’intérêt que vous portez à notre musique, nous en sommes très touchés !
Merci Neal d’avoir répondu à nos questions ! Nous espérons vous revoir très vite sur scène !
Vous pouvez suivre retrouver Neal Black&The Healers sur la page officielle: https://www.nealblack.net/?fbclid=IwAR1c-jh_T7fHQKxOMxxUTw0rEk4uSzeNpXtBtMVy5ZlZKNv-I-Q8FPEuvYg
Ainsi que sur Facebook : https://www.facebook.com/nealblackmusic
Emma Forestier